Monaco-Matin

Nice : c’était écrit...

Le Gym a longtemps résisté avant de céder à l’heure de jeu sur un but de... Mario Balotelli

- VINCENT MENICHINI, À MARSEILLE Photos : AFP

A Marseille, stade Vélodrome, Marseille bat Nice 1 à 0 (0-0). Arbitre : B. Bastien. Spectateur­s : 50 935. Possession de balle :

Marseille : 57 % ; Nice : 43 %

But : Balotelli (61’). Avertissem­ents : Ocampos (58’), Kamara (69’) à Marseille ; Herelle (90’) à Nice.

Marseille : Mandanda (cap.) - Sarr, Caleta Car, Kamara, Sakai - Thauvin (Radonjic 85’), Sanson, Lopez (Payet 85’), Ocampos - Germain, Balotelli (Strootman 75’). Entraîneur : Rudi Garcia.

Nice : Benitez - Atal, Jallet (Burner 28’), Herelle, Dante (cap.), Sarr, LeesMelou - Tameze (Sacko 78’), Walter (Cyprien 67’) - Makengo, Saint-Maximin. Entraîneur : Patrick Vieira.

C’était le scénario tant redouté par les supporters niçois et ils l’ont finalement pris en pleine face.

Parti après six mois désastreux, qui ont gâché tout ce qu’il avait merveilleu­sement fait auparavant, Mario Balotelli n’est soudaineme­nt pas devenu un coureur de fond mais il a en revanche retrouvé la recette pour marquer des buts, celle qu’il avait égarée par fainéantis­e et étourderie sur la Côte d’Azur. Alors qu’il n’avait guère été heureux dans ses choix jusque-là, l’Italien a repris magnifique­ment de la tête un centre d’Ocampos qui a bénéficié de l’apathie d’Atal et Tameze sur le coup. Évidemment, à six mètres de la cage, « Balo » n’a pas gâché, renvoyant le ballon du même côté qu’il arrivait, ce qu’il n’était pas parvenu à faire en première période.

Benitez est resté scotché et le Gym n’a jamais eu la force de se relever du coup de casque de son ex.

Désert offensif

Du 5-4-1 en béton armé, Vieira est passé au 4-3-3, mais rien n’a vraiment changé : Nice n’avait pas les armes, ni le talent pour faire craindre quoi que ce soit à Mandanda qui a passé une soirée des plus peinardes. Après tout, il ne méritait pas grand-chose de mieux dans un derby traversé avec courage, mais surtout avec toutes ses limites du moment, ce qui a conduit Patrick Vieira à proposer une tactique très prudente. Cette dernière aurait pu, au mieux, permettre aux Niçois d’accrocher un 0-0 car on ne voit pas comment ils auraient pu marquer un but, hormis sur un exploit de Saint-Maximin. Lâché en pointe, ce dernier a échappé par deux fois à la défense marseillai­se mais il n’a pas eu la lucidité ou la force de tromper Mandanda. Dans ce désert offensif, qui met une fois encore en lumière le côté grotesque de ce mercato sans recrue offensive, on se contente de peu.

Nice a donc perdu ce derby qu’il n’a jamais cru un instant gagner. Il n’a pas tout mal fait, non plus, mais il était bien trop léger et bancal par endroit pour espérer faire le match avec l’OM qui, lui, peut se permettre de jouer sans Luiz Gustavo et faire entrer Payet à la 85e minute. Balotelli, lui, en a joué 75, au petit trot certes, mais cela lui a suffi pour offrir une cinquième victoire en six matchs à l’OM, se chauffer gentiment avec Malang Sarr qui l’avait courageuse­ment défié en amont et renvoyer le Gym à sa réalité du moment, celle d’une équipe qui se retrouve, un peu par miracle, à jouer l’Europe à dix journées de la fin.

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Saint-Maximin beaucoup trop seul en pointe. Le Gym n’a pas assez pesé.

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