Miraculées après la chute d’un arbre sur leur voiture
Une mère et sa fille sont sorties indemnes, hier, après qu’un chêne vert de plusieurs tonnes est tombé sur leur véhicule à Antibes alors qu’elles étaient arrêtées à un feu rouge
C’est un petit miracle qu’il n’y ait eu aucune victime à déplorer.
Hier après-midi, un chêne vert plusieurs fois centenaire – quatre fois selon certains témoins – est tombé sur une voiture et ses occupantes, arrêtées à un feu rouge à Antibes. Les violentes rafales de vent qui ont secoué le département toute la journée ont eu raison du sempervirens (toujours vert, en latin), épargnant une mère et sa fille, choquées et presque sans voix une fois extirpées de l’habitacle sans la moindre égratignure. « Je ne réalise pas, confie Julie, 17 ans. On était arrêtées au feu. Et puis l’arbre est tombé sur le parebrise. »
« On s’est retrouvées emprisonnées »
Il est 16 h 02. L’arbre enraciné sur le terrain privé de la résidence des Bastides, quelques mètres audessus de la route et haut de 15 mètres au moins, vient de s’abattre sur la Peugeot 308. Immense obstacle vert olive, en travers des voies, au milieu de la route de Grasse au croisement du chemin des Combes. Sous le poids – plusieurs tonnes – du chêne, le parebrise commence à se fissurer. Très rapidement, des témoins de la scène interviennent pour aider les deux victimes à sortir de la voiture par la fenêtre, côté conducteur. « Tout s’est passé très vite, reprend Julie. On ne l’a pas vu venir, on n’a rien entendu. À ce moment, il n’y avait pas forcément beaucoup de vent. Mais on s’est retrouvées emprisonnées, recouvertes par le feuillage. On s’est dit : “qu’est-ce qu’on fait ? Mais heureusement, des gens sont venus nous aider parce qu’on entendait que ça commençait à craquer. J’avais des petits bouts de verre du pare-brise qui me tombaient dessus. Je n’en reviens toujours pas que l’on n’ait pas été blessée, c’est fou ! »
Au même moment, alors qu’elles écoutaient tranquillement la radio en attendant que le feu passe au vert, trois personnes attendaient le bus, à leur hauteur, et une voiture patientait derrière elles. Peutêtre alertés par les craquements du tronc qui cédait, tous ont eu le temps de s’éloigner avant de prendre l’arbre sur la tête. L’abribus, un lampadaire ainsi qu’un petit arbre planté sur le terre-plein central n’ont pas eu cette chance. Jusque dans la soirée, sapeurs-pompiers et professionnels de la Protection civile municipale ont mis la main à la pâte afin de découper et dégager les branches et le tronc.
Le tronc était peut-être fragilisé
En parallèle, l’accident a entraîné un trafic automobile très dense, le tronçon de la route de Grasse entre le chemin des Âmes-du-Purgatoire et le chemin des Combes ayant été fermé plusieurs heures. En début de soirée, la voie descendante était cependant rouverte à la circulation, alors qu’il restait encore à dégager les plus gros morceaux de bois ainsi que la voiture accidentée sur la voie montante.
Enfin, le vent suffit-il à expliquer un tel fait divers, ayant miraculeusement épargné la vie des deux occupantes de la voiture écrabouillée sous le poids de l’arbre ? Le tronc, cassé net en sa base, était, semble-t-il, fragilisé par un champignon ou un parasite. Et seule une enquête pourra déterminer l’origine exacte de sa chute.