L’économie sur la table
Le président chinois à la table de son homologue français. On ignore s’il sera servi un verre ou deux du très bordelais « Lapin impérial », ex-château Larteau vendu à des investisseurs de l’empire du Milieu et rebaptisé par leurs soins. En revanche, on peut très bien imaginer quelques-uns des sujets sur lesquels Xi Jinping et Emmanuel Macron seront tentés d’échanger.
En matière d’économie, même si l’on peut toujours disserter sur la réalité du PIB et de la croissance, tous deux légèrement majorés semble-t-il, la Chine est bien la e puissance économique mondiale derrière les États-Unis (si l’on exclut l’Union européenne). La France pèse peu dans les importations chinoises. Au contraire, les investisseurs chinois dans l’Hexagone sont particulièrement actifs. En , selon le cabinet Baker McKenzie cité par Le Monde, ils ont dépensé , milliard d’euros pour racheter des sociétés françaises, un montant en hausse de % sur un an. Emmanuel Macron est aussi déterminé à renforcer la coopération avec la Chine dans les domaines de l’énergie nucléaire et de l’agroalimentaire. Il s’est par ailleurs engagé à travailler en bonne intelligence avec son homologue chinois pour des avancées sur le front du changement climatique. L’aviation est un autre sujet qui compte. Les doutes suscités par deux accidents aériens impliquant le modèle Max de Boeing pourraient se révéler favorables au constructeur européen Airbus. On peut ajouter que la Côte d’Azur est le lieu idéal pour une discussion autour du tourisme. La France est la destination préférée des Chinois : ils ont été plus de millions à venir en , alors que % seulement des habitants de ce pays sont en possession d’un passeport. Leurs dépenses ne cessent d’augmenter. Le panier moyen de ceux d’entre eux qui ont effectué une détaxe s’élève à euros, un record.