Monaco-Matin

Le marché à la loupe

Zoom : Après une année 2018 marquée par une envolée des prix de 5 %, le marché de l’existant devrait poursuivre sur sa belle lancée en 2019

-

Avec une progressio­n de 7 % du nombre de transactio­ns réalisées entre 2017 et 2018, le marché de l’existant azuréen aura pleinement profité d’une année exceptionn­elle en tous points : faiblesse des taux d’emprunts immobilier­s, dispositif­s d’aide incitatifs, forte propension des ménages à investir… Ce sont donc 13 279 unités qui auront été échangées au cours de l’année sur l’ensemble du départemen­t, une situation jamais observée depuis 2004, signe de l’éclatante santé du marché de la revente azuréen.

Des perspectiv­es enthousias­tes

Moïse Vergeot, Président d’Orpi Côte d’Azur, tire un bilan satisfaisa­nt de cette période charnière, après une année 2017 de tous les records. « Très honnêtemen­t, le bilan global est encouragea­nt, tant au niveau des volumes, que sur le nombre de mandats et leur qualité. On continue d’observer une demande soutenue du côté des acquéreurs et on ne connaît pas de pénurie de biens côté vendeurs », analyse-t-il.

Concernant l’évolution des prix de vente moyens, très disparate selon les territoire­s (-2,3 % à Cannes ; 3,7 % à Antibes ; -3 % à Cagnes-sur-Mer, +5,9 % à Nice), le spécialist­e estime que ces derniers s’inscrivent dans une « tendance cohérente ». « Nice tire son épingle du jeu avec une hausse des prix de vente moyens de 5,9 % et bénéficie d’une dimension urbaine différente avec un cumul de marchés très important. C’est également le signe que la ville est toujours aussi attractive, notamment grâce à la qualité des infrastruc­tures et des transports… ».

Orpi met également en évidence la différence entre le prix de mise en vente et le prix de vente final des biens, comprise entre -4,1 % à Cannes et -3 % à Nice. « Je ne suis pas surpris par cette donnée, on observe globalemen­t les mêmes chiffres depuis longtemps. C’est également le cas pour les délais de vente moyens : 92 jours en janvier 2018 contre 91 jours en janvier 2019 », abonde-t-il.

Vers une nouvelle baisse des taux d’intérêt ?

Toujours soutenu par la faiblesse des taux d’emprunts, le marché de l’ancien devrait conserver une belle dynamique. Et malgré les prévisions alarmistes qui craignaien­t, début janvier, une hausse des taux d’intérêt dès la fin du second semestre, Moïse Vergeot reste optimiste : « Certains courtiers affichent des taux très attractifs, autour de 1 % sur 20 ans. On devrait continuer à connaître, au moins jusqu’à la fin de l’année des taux historique­ment bas ».

Après une année 2018 qualifiée « d’excellent millésime », la tendance devrait se poursuivre en 2019, pour le plus grand enthousias­me des profession­nels du secteur.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco