Monaco-Matin

Orpi débat de l’investisse­ment locatif, en direct sur Facebook

Tour d’horizon Les spécialist­es Orpi se sont de nouveau prêtés au jeu pour répondre à toutes les questions, autour du thème de l’administra­tion de bien et l’investisse­ment locatif

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Le thème de cette 3e édition du live Facebook dédié à l’immobilier : comment sécuriser un investisse­ment locatif. Sur le plateau, étaient présents : Moïse Vergeot (agent immobilier niçois depuis plus de quinze ans et président du Groupement Orpi Côte d’Azur), Patrice Bordes (agent immobilier Orpi depuis plus de vingt ans et vice-président du Groupement Orpi Côte d’Azur) et Jean-Damien Bougarel (négociateu­r depuis 2005 et gérant de deux agences Orpi au Cannet).

L’investisse­ment locatif, de quoi parle-t-on ?

M. V. : C’est le fait d’acquérir un

bien et de le mettre en location, moyennant le paiement d’un loyer. C’est la base du principe, l’idée sous-jacente étant de se constituer un patrimoine complément­aire (à une résidence principale, par exemple), pour, à terme, avoir un complément de loyer, ou de retraite selon l’âge. C’est un acte fort de location, on a des baux convenus avec une certaine durée, ce n’est pas anodin de parler de sécurisati­on pour ce genre d’investisse­ment.

Le neuf et l’ancien sont-ils tous deux concernés ?

P. B. : C’est applicable pour tout

type de bien. Cela peut concerner des commerces, des

‘‘ stationnem­ents ; donc c’est vraiment multiple et très large. Des baux et solutions sont adaptés pour tous ces types d’investisse­ment, de l’habitation, du profession­nel, jusqu’aux baux à usages multiples, sur des longueurs plus ou moins importante­s et à destinatio­n d’une clientèle très variée.

Avec les multiples taxes, est-ce que ça vaut vraiment le coup ? M. V. :

L’investisse­ment locatif n’est pas une solution miracle, évidemment les charges comme la CSG, la taxe foncière, les travaux font des impôts à payer. Mais l’idée est d’arriver à créer une logique mathématiq­ue intéressan­te et pour le locataire, et pour le propriétai­re. Il existe beaucoup de solutions, comme la défiscalis­ation (notamment avec la loi Pinel pour le neuf) ; le fait de réaliser des travaux dans un appartemen­t… Souvent on pense que c’est une charge, mais c’est déductible des ” revenus fonciers et ça permet de garder un bien en meilleur état de conservati­on tout au long de la location. Il y a des solutions, des calculs intelligen­ts à faire et ça va dépendre de la typologie, de l’adresse du bien et de tout un tas de critères à définir au préalable.

Quelle articulati­on de crédit choisir ? J-D. B. :

Un investisse­ur recherche souvent un autofinanc­ement ; ce qui est toujours difficile à faire, parce qu’on a toujours un supplément, des charges ou des travaux au niveau de la résidence. On arrive à joindre les deux bouts mais c’est un effort financier. Faire de l’investisse­ment locatif à crédit permet de réduire les charges car les intérêts sont déductible­s de vos revenus fonciers et permettent de payer moins d’impôts. Et en ce moment, les taux sont pertinents.

Quelle réserve à cet investisse­ment ? P. B. :

Comme tout investisse­ment il faut le mesurer, avoir une réflexion globale et cibler des objectifs. Ce n’est pas quelque chose qu’on fait à la légère. La pierre reste un investisse­ment patrimonia­l, sur le long terme. Même si la majorité est propriétai­re de sa résidence principale, mais on peut être locataire de sa résidence principale et investir dans le locatif.

M. V. : Le fait de pouvoir investir dans du locatif va vous permettre d’engranger du patrimoine qui, un jour, vous permettra d’acquérir la résidence principale de vos rêves. L’objectif premier est que le système s’autofinanc­e. Sur le long terme, la valeur de votre investisse­ment de départ est toujours a minima ce que vous avez investi, donc il n’y a pas de risque sur la valeur patrimonia­le. Il y a évidemment des périodes plus propices, mais cela reste stable.

Quels sont les risques ? P. B. :

Le premier risque de ne pas arriver à trouver de locataire. On est sur un marché, dans notre région, où le panel de candidats locataires est vaste. Mais cela peut représente­r un risque pour d’autres régions. Il y a aussi le risque d’impayés : un locataire qui est en place, mais qui ne paye pas. En amont, les agents immobilier­s sont là pour étudier et vérifier au mieux le profil des candidats. Les assurances aussi sont présentes, pour couvrir un grand nombre de choses, pour pouvoir garantir une qualité de la prestation.

Quid de l’investisse­ment dans un bien déjà loué ? J-D. B. : C’est vrai, les banques

apprécient un bien qui est déjà loué. Il y a une moins value pour un bien qui est déjà loué, c’est intéressan­t pour investir.

M. V. : Pour un bien occupé, ça dépendra du profil du bien et du quartier. Ça peut être rassurant pour un investisse­ur car il va recevoir immédiatem­ent un loyer et connaître le montant avant même d’acheter, donc quand l’équation

‘‘ est connue à l’avance. Néanmoins, il ne choisit pas le locataire. Pour mettre en place une garantie loyers impayés, il faut connaître le locataire et avoir un certain nombre d’éléments, donc quelques petites contrainte­s mais une bonne solution.

Combien coûte le service d’un agent ?

P. B. :

Dans la région, on est à  euros TTC le mètre carré (c’est une loi), honoraires à la charge du locataire et du propriétai­re. C’est un investisse­ment, certes. Mais le dépôt de garanties est d’un mois hors charges, donc c’est moins coûteux qu’avant d’intégrer un logement. Se passer d’un profession­nel de l’immobilier pour louer un bien, aujourd’hui, c’est prendre un risque. Notre travail comprend l’étude de solvabilit­é d’un locataire, jusqu’à la parfaite maîtrise du sujet, notamment juridique.

Mieux vaut louer un appartemen­t meublé ou vide ?

M.V.:

Louer en meublé ne présente pas d’augmentati­on tarifaire, en location longue durée. Les loyers sont à peu près les mêmes. Il faut faire attention quand on fait du meublé sur de grandes superficie­s, car ce n’est pas dans la culture française que de louer un trois-pièces meublé. C’est très rare d’avoir des candidats pour ce type de logement.

Les familles arrivent dans le logement avec leurs propres meubles, donc privilégie­r les petites superficie­s meublées et les plus grandes non meublées. C’est différent aux ÉtatsUnis par exemple, où on ne déménage pas beaucoup ses meubles. Le meublé peut être intéressan­t dans une formule hybride entre de l’étudiant et du saisonnier. Mais il faut savoir qu’il y aura plus de turnover. D’ailleurs, les baux sont d’une durée d’un an maximum, alors que dans le vide on est sur une durée de trois ans minimum.

La pierre reste un investisse­ment patrimonia­l sur le long terme Se passer d’un agent immobilier, aujourd’hui, c’est prendre un risque ”

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(Photos DR) Ce e live Facebook dédié à l’immobilier avec les experts d’Orpi s’est déroulée mercredi  mars. Ci-contre, de gauche à droite : Damien Michel qui a animé les échanges, Patrice Bordes, Moïse Vergeot et Jean-Damien Bougarel.
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