Le président chinois va aussi rencontrer Macron
Emmanuel Macron est attendu sur la Côte le 24 mars. Il devrait faire l’aller-retour dans la journée pour partager un dîner avec son homologue chinois, en marge d’une visite de Xi Jinping à Monaco
La confirmation officielle se fait attendre. Le temps, peut-être, pour les forces spéciales de police de boucler un dispositif de sécurité à la hauteur de l’événement. Le dimanche 24 mars, en marge de sa visite à Monaco, où il sera reçu au palais par le prince Albert II, le président chinois Xi Jinping doit partager un dîner avec Emmanuel Macron. Dîner qui pourrait être servi à Beaulieu-sur-Mer, dans les salons de la villa Kérylos. Cette demeure à l’antique, édifiée au tout début du XXe siècle en surplomb de la baie des Fourmis, est depuis 1966 la propriété de l’Institut de France. Le site web de ce monument historique fait état d’une fermeture exceptionnelle du 13 au 29 mars.
Le président Macron arrivera le dimanche et devrait repartir pour Paris le soir même. Son homologue chinois le précédera de quelques heures, honorant une invitation de la Principauté avec laquelle des relations étroites ont été nouées.
Une délégation de plusieurs centaines de personnes
Le prince Albert II a été reçu en septembre à Pékin. Où il a inauguré l’exposition « Princes et princesses de Monaco, une dynastie européenne (XIIIe-XXIe siècles) », qui faisait écho à une évocation exceptionnelle, l’année précédente au Grimaldi Forum, de « La Cité interdite à Monaco : vie de cour des empereurs et impératrices de Chine ».
Xi Jinping ne vient pas seul : on parle d’une délégation de plusieurs centaines de personnes. Deux avions gros-porteurs seraient mobilisés, et des étages de l’hôtel Negresco privatisés. Le président chinois doit y passer la nuit, ainsi que son épouse et une bonne partie de la garde rapprochée.
Côté français, on peut tabler sur un aréopage resserré. Mais aucune précaution ne pouvant être négligée, des vérifications auraient déjà commencé sur la totalité du tracé, incluant notamment l’intégralité des immeubles bordant la promenade des Anglais. Toutes les menaces doivent être envisagées. Parmi les troubles possibles à l’ordre public, les « gilets jaunes » seront probablement surveillés de près. On sait aussi que 2019 marque les cinquante ans du massacre de Lhassa, qui a réprimé le soulèvement tibétain.
Xi Jinping n’est pas le premier président chinois à se rendre sur la Côte d’Azur. En 2010, son prédécesseur Hu Jintao avait été accueilli au restaurant La Petite Maison par Nicolas Sarkozy. L’association Nice-Tibet avait protesté.