Monaco-Matin

Steeve Demana, un

- LAURE BRUYAS lbruyas@nicematin.fr

« À la fin, il n’en restera qu’un » Peut-être lui… Peutêtre Steeve Demana. A 46 ans, ce Niçois, qui travaille à la mairie de territoire « Rives du Paillon » depuis une dizaine d’années, a quitté les quartiers sensibles de Nice-Est pour les îles Fidji. Il est l’un des vingt-et-un aventurier­s de la 20e saison de Koh Lanta, la guerre des chefs. Premier épisode vendredi soir à 21 h sur TF1.

Comment avez-vous été recruté ?

Cette émission, ça fait des années que je la regarde et que les gens me disent : “Steeve, vas-y !”. Du coup, cette année, avec Lenny, mon fils de  ans, on a envoyé un premier courrier de candidatur­e. J’ai passé la première étape, j’étais super surpris : la concurrenc­e était rude. Puis la deuxième, c’est cool. Puis la troisième, puis la dernière, et, là, je me suis dit : “C’est un rêve”.

Et puis, l’épreuve des poteaux direct ?

Ça commence par l’épreuve mythique [qui est d’habitude en toute fin d’aventure]. Tu arrives sur une île où tu découvres tout et, en une seconde, tu te retrouves sur un poteau…

C’est sport…

Je cours tous les jours, je nage un jour sur deux, je fais beaucoup de vélo mais je suis loin d’être le plus sportif de l’aventure. En face, ils sont moniteur de parachutis­me, championne de ça, etc. Après, ça reste une aventure humaine. Dans des conditions extrêmes, tenir, ça se passe dans le coeur, dans les tripes et beaucoup dans la tête. J’ai tout donné pour Nice. Je ne suis pas Michel Sardou mais je suis fier d’avoir représenté L’Ariane, Pasteur, Bon-Voyage et tous les Niçois.

Vous avez souffert ?

À Koh Lanta, il n’y a pas de paillettes. On ne triche pas. On n’est pas en pension complète. J’ai perdu beaucoup d’énergie et de calories dès les premières heures. Avant j’avais fait pas mal d’humanitair­e : Haïti ou l’Himalaya [pour aller déposer des galets en souvenirs des victimes du -Juillet]. Dans ces expédition­s, tu as toujours à manger et un minimum de confort. Mais Koh Lanta, c’est une vraie aventure de survie. Il y a des moments très difficiles…

Qu’est-ce qui fait tenir ?

Mes enfants, Hugo et Lenny, qui croient en moi. Ils sont tellement convaincus que je suis le plus grand aventurier du monde… Quand tu as froid, faim, que tu es fatigué, tu penses à eux et tu repars.

Et le retour à la « vraie vie»?

La première chose, c’est quand tu t’assois sur une chaise : ça te fait tout bizarre. Tu peux aller aux toilettes, te rincer le visage avec de l’eau, c’est ça qui te marque quand tu rentres. Tu apprécies et tu te dis : “Il n’y a pas tout qui marche bien en France mais on a tout. On râle trop et pour rien. Qu’est-ce qu’on est bien à Nice et quel beau pays la France !”

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