Les soutiens d’Omar Raddad s’accrochent à des analyses ADN
pour que la gêne occasionnée impacte le moins possible les clients », assure Ivan Bellais. Et de détailler : « Une navette a été mise en place entre Monaco et Vintimille pour acheminer les voyageurs bloqués vers leur point d’arrivée ». La circulation a pu reprendre progressivement vers 9 heures. Omar Raddad, condamné en 1996 à 18 ans de réclusion pour le meurtre le 23 juin 1991 de Ghislaine Marchal, dans sa villa de Mougins, peut-il espérer un procès en révision ? Ses soutiens, notamment l’association Dynamic Maroc, y croient et sont venus le rappeler hier matin en déployant une banderole devant le palais de justice de Nice.
Les dernières déclarations du procureur de la République Jean-Michel Prêtre, (NiceMatin du 5 mars) plus que réservé sur les comparaisons génétiques en cours, ont provoqué une réaction de Najwa El Haïte, porte-parole de l’association. « Un ADN relevé sur la porte où est inscrit “Omar m’a tuer” correspond à l’empreinte d’un individu fiché. Une contre-expertise est en cours. Nous réclamons également que les ADN retrouvés soient comparés à ceux des proches de la victime. Si ces analyses sont considérées comme des éléments nouveaux, on pourra saisir la cour de révision .» Le procureur a rappelé lors d’une rencontre avec la presse que la science ne permet pas, pour l’instant, de dater l’apparition de différents ADN mélangés retrouvés sur les portes et le chevron. De son côté, Me Sylvie Noachovitch, avocate d’Omar Raddad (partiellement gracié en 1998,) a obtenu la réouverture de l’enquête en octobre 2016.
Très en retrait par rapport à son comité de soutien, Omar Raddad « est l’ombre de luimême selon son fils, affirme Najwa El Haïte. C’est un homme brisé qui aurait dû être acquitté au bénéfice du doute ». L’association devait interpeller hier soir la garde des Sceaux Nicole Belloubet et lui remettre une pétition de 2 200 signatures pour s’étonner de la lenteur de la justice.