Lycée : pourquoi ce débat sur l’écologie à monter en urgence
Un débat sur l’écologie, sur la protection de notre planète. À organiser dans tous les lycées ce vendredi de 16 à 18 heures, pour ne pas trop perturber les cours. Telles sont les consignes annoncées lundi par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. L’objectif : faire plancher les lycéens sur les causes environnementales le jour même de la grève mondiale de la jeunesse lancée à l’appel de l’adolescente suédoise de 16 ans, Greta Thunberg pour lutter contre le changement climatique.
Modalités de ce débat « libre »
Depuis hier, le rectorat a relayé auprès des lycées des Alpes-Maritimes et du Var, les consignes et modalités du débat. À organiser en quatre jours chrono. N’estce pas un peu court ? «Les établissements ont l’habitude d’organiser des débats sur des questions qui interpellent les élèves. Et le climat en fait partie, assure le recteur de l’académie de Nice, Emmanuel Ethis. Côté modalités, ce débat est « libre » laissé à l’initiative du chef d’établissement et des lycéens. « Ils peuvent discuter de la transition énergétique, de l’écologie, de gaspillages, de la lutte contre les déchets... Ce qu’on leur demande, insiste le recteur, c’est de réfléchir à l’avenir de la planète pour qu’ils apportent leurs contributions. »
« Interpeller tous les lycéens »
Des idées à engranger avant la fin du grand débat national organisé par le gouvernement et à l’occasion de la marche de la jeunesse pour le climat, ce vendredi. Une manière de contrer les manifs lycéennes ?
« On n’est pas du tout dans cette logique-là, répond le recteur Emmanuel Ethis L’idée est d’impliquer tous les jeunes et pas uniquement ceux qui manifestent. Pour les inciter à émettre leurs avis et idées qui seront compilées et transmises au ministre le 5 avril. »
En plein dans les conseils de classe
Reste à savoir si tous les lycées des A.-M. et du Var arriveront à caser ce débat dans un agenda surbooké. « Cela va être compliqué, lâche un proviseur azuréen. Car en cette fin de semaine tout se bouscule. » Et d’expliquer qu’il y a des conseils de classe à tenir. « Notamment ceux des terminales et secondes, dont les dates, fixées avant les vacances de février, tombent justement ce vendredi soir. » Quid du débat alors ? «On va l’organiser comme on peut, en faisant appel aux bonnes volontés ». Celles des profs, des élèves, parce que ce sujet est « intéressant ».
De son côté le syndicat des chefs d’établissement, SPDEN 06 souligne que «le sujet du changement climatique est d’importance et mérite mieux que cette précipitation. » Et de recommander à ses adhérents « d’organiser le débat s’ils le peuvent » (...) « dans des conditions et selon un calendrier compatibles avec l’organisation de leur établissement. »