Monaco-Matin

Les  vies de l’actrice Clara Morgane

Animatrice, mannequin, actrice et désormais productric­e et maîtresse de cérémonie de son propre show cabaret, cette femme d’affaires (aussi) aime être où l’on ne l’attend pas

- PROPOS RECUEILLIS PAR PEGGY POLETTO

Clara Morgane. Un nom et un prénom qui illuminent bien des regards masculins (surtout). Un patronyme désormais synonyme de réussite pour la Marseillai­se de 38 ans qui s’impose comme une business woman variant tous les plaisirs, entre ses activités d’animatrice télé, de comédienne, de pin-up glamour sur papier glacé pour son calendrier éponyme, de mannequin… Ce samedi 30 mars, elle dévoile une autre de ses facettes à Hyères, sur la scène de La Cour royale cabaret. Elle s’affiche en maîtresse de cérémonie d’un spectacle terribleme­nt glamour et sexy. Rencontre.

Vous êtes finalement une femme caméléon. Vous êtes là où on ne vous attend pas. Depuis trois ans, vous produisez

Le Cabaret de Clara.

D’où vient cette idée ?

Ça coulait de source. J’ai sorti trois albums : deux assez électro et le troisième était  % jazz et je chantais avec  musiciens. Et puis, dans le cadre de la pièce de théâtre Cabaret Canaille ,j’aieula chance de collaborer avec le chef d’orchestre Gérard Daguerre qui fut le pianiste de Barbara. Je sais que je ne suis pas une chanteuse à voix mais j’aime raconter des histoires.

J’ai aimé le côté sulfureux de la chanson I’m so Excited, une reprise du tube des Pointer Sisters qui a été sorti en version jazzy à cette occasion, avec une atmosphère très cabaret.

Sur scène, vous êtes la meneuse de revue. C’est une façon de révéler des talents aussi ?

J’ai animé dix émissions de télévision, j’ai fait du théâtre, posé pour des magazines et des calendrier­s mais j’ai adoré découvrir des artistes de talents. J’ai eu envie d’être un lien fédérateur. Et le cabaret est quelque chose de formidable pour cela. Il y a un regain d’intérêt pour ce style de spectacle. Une vraie attente. Mon rôle est d’interagir avec le public, de chanter, de parler aux spectateur­s, tout en présentant des artistes qui m’étonnent. Je me cache aussi derrière une image. Je suis Clara selon ma fantasmago­rie personnell­e.

Je me suis toujours dit :

« Invente ce que tu veux ».

Et cela a fonctionné avec magie jusqu’à présent. Je m’amuse beaucoup sur scène à raconter ce que les gens peuvent imaginer de moi et ça détend tout le monde.

Vous n’êtes pas dupes que certains viennent voir la Clara Morgane qui les a fait fantasmer il y a  ans dans des films X ?

Comme vous le dites, c’était il y a  ans et cela a représenté un peu plus d’un an dans ma vie. Je ne renie pas ce que j’ai fait. C’était une sorte crise d’ado sur le tard ! J’ai toujours aimé la provoc’ mais la page est tournée depuis longtemps.

La sexy attitude, c’est aussi votre marque de fabrique avec vos calendrier­s notamment…

L’univers glamour, sexy, le goût de choquer, c’est moi. Justement, le cabaret permet de jouer avec cela tout en divertissa­nt et en s’amusant.

C’est une façon d’interroger les gens. Je joue là-dessus. Mon défi est de les surprendre.

‘‘

Je ne renie pas ce que j’ai fait depuis mes débuts ”

Que peut-on voir dans Le Cabaret de Clara ?

Moi, la touche-à-tout, je n’ai pas voulu choisir un art - d’autres le font bien mieux que moi -, je marie humour, danse, chant pour passer le relais à des artistes incroyable­s, dont Audrey qui a une voix superbe, l’effeuilleu­se burlesque Clea De Velours, Monsieur Marvelous, le magicien avec lequel on forme un duo antinomiqu­e et Coralie Pere, championne de France de pole dance qui démontre le caractère artistique de sa discipline.

Sexy mais aussi féministe ?

Il y a beaucoup de formes de féminisme. Je n’adhère pas à tout. Mais certaines ont tellement souffert…

Elles ont tellement été dans la position du dominé que cela leur permet de revendique­r de n’être qu’une tête.

Je les comprends mais si ce n’est pas ma vision des choses. Pour moi, la liberté absolue est de disposer de son esprit et de son corps. Je prône le droit d’être une femme et d’être une mère et d’en user et d’en abuser.

La Cour royale est le pari fou de Steffy, une jeune Hyéroise d’une trentaine d’années qui a décidé de créer, il y a un an, ce cabaret. Qu’en pensez-vous ?

Elle a un courage énorme. Elle est jeune, maman, chef d’entreprise, elle est aussi sur scène. Je suis pour la réussite des femmes. Je suis habituée à me produire dans des casinos, au Caesar Palace à Paris, notamment mais la déterminat­ion et la passion de Steffy m’ont convaincue de venir à Hyères et à tout faire pour que cette date soit un succès. Samedi 30 mars à La Cour royale cabaret à Hyères, à partir de 20 heures (sur réservatio­n uniquement au 06.22.42.63.88).

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(Photo DR)

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