Comment réagir en cas de malaise chez l’enfant ? Prévention
A tout âge, un individu peut être victime d’un arrêt cardio-respiratoire. Mais si les premières minutes sont toujours cruciales, la prise en charge est différente s’il s’agit d’un bambin
Dans la cour de récréation, au parc, à la maison… Un bambin est susceptible de faire un malaise n’importe où et dans n’importe quelles circonstances. Comme un adulte. Mais à la différence près qu’on ne réagira pas de la même manière. Le Dr Audrey Dupont, médecin de réanimation pédiatrique et responsable de la simulation pédiatrique au sein des hôpitaux pédiatriques de Nice CHU-Lenval, explique quelle attitude on doit adopter face à un bébé ou un enfant victime d’un arrêt cardio-respiratoire. « Il faut garder à l’esprit la règle “des 3 S” : sécurité, stimulation, secours. » D’abord sécurité : celle de l’enfant et du sauveteur. S’ils se trouvent par exemple près d’une route, il faut qu’ils se mettent à l’abri. Ensuite stimulation : il s’agit de parler à l’enfant, le toucher sans le secouer pour voir s’il reprend connaissance. Enfin secours, c’est-à-dire assistance à la victime et appel au Samu (le 15).
Des causes différentes par rapport aux adultes
« Chez l’adulte, l’arrêt cardiaque est majoritairement lié à une pathologie cardiaque (infarctus, trouble du rythme, etc.). Le rythme est défibrillable : il peut revenir à la normale lorsqu’on utilise un défibrillateur. Chez l’enfant, l’arrêt cardiaque n’est quasiment jamais secondaire à un rythme défibrillable, informe le Dr Dupont. Il découle le plus souvent d’une asystolie [arrêt du coeur, avec tracé plat, Ndlr]. D’où le fait que, sauf exception, on n’utilise pas le défibrillateur ; il n’y a pas de rythme à faire repartir. Les causes les plus fréquentes de l’arrêt cardiaque sont l’hypoxie (manque d’oxygène, Ndlr), ou le choc (secondaire à une déshydratation importante, une hémorragie, une infection sévère, etc.). La réanimation d’un enfant s’axe donc sur la ventilation et le massage cardiaque ; c’est souvent en restaurant l’oxygénation que l’on peut faire repartir le coeur. »
Bouche-à-bouche et massage cardiaque seront ouvrir et maintenir libérées les voies aériennes supérieures : on dégage bien le cou, on vérifie qu’il n’y a rien de coincé dans la bouche. Ensuite, B comme Breathing : on voit s’il respire en regardant si le thorax se soulève, en écoutant, et en sentant s’il y a une expiration. Si on constate au bout d’une dizaine de secondes an ; on positionne sa bouche sur la bouche et le nez du bébé en même temps. Enfin C comme Circulation, on recherche des signes de vie : pouls, mouvements, toux. S’il n’y a pas de signe de vie, on commence le massage cardiaque. » Si deux personnes sont présentes, une des personnes va prévenir le Samu pendant que l’autre débute la réanimation. A son retour, la réanimation se poursuit avec 2 insufflations (réaliséee par une personne) alternée avec 15 compressions thoraciques (réalisées par la deuxième personne). Si la personne est seule, elle doit procéder comme décrit plus haut pendant 1 minute puis appeler les secours avant de recommencer avec Renseignements ASCA, Association des secouristes de la Côte-d’Azur au ..... ou ..... ou par mail à asca.nice@gmail.com Croix-Rouge : .....