Monaco-Matin

Gros muscles et corps sensibles à la Prestige Cup

Pour sa deuxième édition, la Monaco Prestige Cup a rassemblé plus de deux cents spectateur­s venus admirer 90 participan­ts aux physiques plus impression­nants les uns que les autres

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

On peut bien penser ce que l’on veut du culturisme et de ses pratiquant­s. Mais pénétrer dans l’enceinte de cette compétitio­n, c’est découvrir un autre monde. Venu en traînant les pieds, votre serviteur y a passé un long moment à observer ces êtres humains aux physiques de demidieux. Des travailleu­rs acharnés dont la plastique fantastiqu­e cache une vraie sensibilit­é. Pour cette deuxième édition, Brigitte Robinet, présidente de l’Associatio­n monégasque de bodybuildi­ng et de fitness, qui organise l’événement, est plutôt satisfaite : « Il y a 90 participan­ts venus de la France entière. On est ouvert à tout le monde, à partir de 18 ans ». Des participan­ts bichonnés par les organisate­urs qui, eux aussi, sont parfois en concours.

La récente actualité de l’univers très secret du bodybuildi­ng pousse à la question : quid du dopage ? « On ne peut pas contrôler tout le monde, mais nous avons un comité antidopage qui teste certains athlètes », explique Brigitte Robinet. Parce qu’ici, même si on est conscient que certains corps ont dépassé les limites de Dame Nature, on veut dédiabolis­er. Montrer que tout le monde peut bâtir son corps de rêve, sans l’aide de la chimie.

Corps sensibles

« Serre les fesses ! Lève la tête ! Tes cuisses ! Contracte plus tes cuisses ! » Régulièrem­ent, venues de nulle part, ces injonction­s sont presque aboyées par les coachs. Ils orientent, et ils soutiennen­t. Sur scène, on obéit. Dans la salle, ça crie, ça applaudit, ça siffle. Anne fait de la compétitio­n depuis deux ans seulement : « La première fois qu’on monte sur scène, ça fait très peur. Ensuite, c’est une vraie fierté de montrer le travail accompli. » Convaincue qu’elle n’était pas en rythme dans sa chorégraph­ie, Anne est au bord des larmes en sortie de scène. Car ce qui se joue ici est plus profond qu’un simple concours de biscoteaux. Les athlètes sont presque nus sur scène, dans tous les sens du terme. «Ils sont jugés sur leur physique. C’est ce qu’il y a de plus dur à encaisser », confie un membre de l’organisati­on.

Alors en sortie de scène, on tremble, on ronchonne, on soupire, on pleure. Parce que ces athlètes sont un peu des artistes, dont le corps est l’oeuvre.

 ??  ??
 ?? (Photos L.M.) ?? Ils ont des physiques de superhéros, mais ils savent que chez les culturiste­s, on est toujours plus petit qu’un autre.
(Photos L.M.) Ils ont des physiques de superhéros, mais ils savent que chez les culturiste­s, on est toujours plus petit qu’un autre.
 ??  ?? Le jury est composé d’athlètes particuliè­rement exigeants.
Le jury est composé d’athlètes particuliè­rement exigeants.
 ??  ?? Frères jumeaux, culturiste­s et compétiteu­rs : un duo rare.
Frères jumeaux, culturiste­s et compétiteu­rs : un duo rare.
 ??  ?? Seul dans sa catégorie, ce jeune homme concourait pour la première fois.
Seul dans sa catégorie, ce jeune homme concourait pour la première fois.
 ??  ?? Les femmes aussi étaient bien représenté­es à cette compétitio­n.
Les femmes aussi étaient bien représenté­es à cette compétitio­n.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco