Monaco-Matin

Ces révélation­s insolites entendues dans le documentai­re…

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● . L’ACM veut intégrer l’AIACR (l’ancêtre de la FIA) qui refuse en plaidant que Monaco est trop petit pour accueillir une course automobile. Antony Noghès leur prédit alors : « Vous verrez, l’an prochain, une épreuve à Monaco qui étonnera le monde entier. » Un coup de bluff… qu’il va finalement concrétise­r.

● . Pour le premier Grand Prix, face à certains sceptiques, c’est la SBM, avec son directeur de l’époque René Léon, qui paye les frais pour concevoir et installer le circuit. La course est remportée par William Grover-Williams. La veille, trop occupé à peindre sa voiture bleue en vert pour être dans la réglementa­tion exigée par la FIA, ce dernier n’a pas le temps de reconnaîtr­e le circuit. Il le fait alors le matin même de la course, à l’aube, dans une Principaut­é déserte, faisant vrombir le moteur de sa Bugatti.

● . En fin stratège, Juan Manuel Fangio échappe au plus grand carambolag­e jamais vu au virage du Bureau de Tabac. Quelques mètres avant, habitué à être acclamé par la foule, il remarque que le public ne le regarde pas lui, mais plus loin. Il lève alors le pied pour éviter de s’encastrer et passe de justesse sur la nappe d’essence formée au sol.

● . Graham Hill règne en maître sur le circuit dans cette décennie. À l’époque, les pilotes font la fête tous les soirs. Même la veille de la course. Leur jeu préféré ? Essayer de passer en une seule fois la porte à tambours de l’Hôtel de Paris. Graham Hill tient son record : il y arrive trois fois de suite.

● . L’accident mortel de Lorenzo Bandini à la chicane a marqué les esprits et l’histoire du Grand Prix. Les images de la voiture en feu du pilote sont terrifiant­es. «Jelerevois toujours avec ses bandages, il criait “fuoco, fuoco, fuoco”, il était toujours dans sa voiture avec la vision du feu », raconte le docteur Jean-Joseph Pastor qui le recueille au CHPG. C’est lui qui devra, le lendemain, apprendre à sa femme, enceinte, qu’il n’a pas survécu à ses blessures.

● . Ayrton Senna, en pleine course, tape au Portier et, fou de rage, rentre directemen­t chez lui, avenue Princesse-Grace. « Il n’avait évidemment pas les clés avec lui, raconte sa nièce Bianca. Ila tapé à la porte, c’est sa femme de ménage qui lui a ouvert en lui demandant ce qu’il faisait là. »

● . Bras de fer dans la négociatio­n entre l’ACM et Bernie Ecclestone, le patron de la F, qui exprime l’idée de pouvoir se passer de Monaco à l’avenir : « Je l’ai dit, oui, mais c’était un coup de poker. Je savais qu’on ne pouvait pas faire sans Monaco, mais je voulais gagner quelques dollars de plus. Après coup, j’ai même dit au souverain que l’on viendrait gratuiteme­nt à Monaco, en espérant qu’il ne le demande pas. »

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