La mobilisation générale des policiers et pompiers
Pour faire face à la plus grosse affluence de l’année en Principauté, la quasi-totalité des policiers et pompiers sont mobilisés pour assurer la sécurité du public et de la population
Impressionnant : entre aujourd’hui et dimanche, plus de 200 000 personnes vont affluer en Principauté pour assister au Grand Prix de Monaco. Pour gérer ce flux exceptionnel, pour ne pas dire gigantesque au regard de la taille du pays, il faut des moyens conséquents. Alors, forcément, afin de garantir la sécurité des visiteurs et de la population monégasque, le département de l’Intérieur mobilise tous ses moyens afin de garantir l’ordre public et la sécurité civile. On vous résume ici comment en quatre points clés.
Les effectifs
La preuve par les chiffres. Cette semaine, la quasi-totalité des effectifs de la Sûreté publique sera mobilisée : « Un peu plus de 400 policiers chaque jour pour le service d’ordre du Grand Prix, auxquels s’ajoutent 80 à 100 fonctionnaires par jour pour assurer le service général », indique Richard Marangoni, le directeur de la Sûreté publique. Sur un effectif total de 560 policiers, on frise les 100 %. Même mobilisation générale du côté des sapeurspompiers avec tous les effectifs sur le pont pour le Grand Prix. Là aussi, comme la vie continue hors circuit, à côté des 84 pompiers affectés au Grand Prix (lire page suivante), 64 soldats du feu gèrent les affaires courantes à Monaco. Le corps des sapeurs-pompiers de Monaco compte 152 personnes. Pour le Grand Prix, il est renforcé par le Service départemental d’incendie et de secours des Alpes-Maritimes, avec deux engins pompes et quatre ambulances supplémentaires chaque jour.
« C’est indispensable, compte tenu du monde qu’il y a en Principauté et des difficultés de cheminement par rapport à un jour normal », commente Patrice Cellario, conseiller de gouvernement-ministre de l’Intérieur. Plus des trois quarts des visiteurs arrivent en train. « Nous sommes en relation étroite avec la SNCF qui met en place un service spécifique dans la gare pour accueillir, diriger et contrôler les voyageurs, indique Patrice Cellario. À cela s’ajoute le service d’ordre mis en place par la Sûreté publique pour s’assurer que les cheminements s’effectuent en toute sécurité. »
Le dispositif
Pour le plus gros événement de l’année, forcément, un dispositif très particulier est mis en place. « La circulation est totalement réorganisée, développe Patrice Cellario. La police assure aussi un accueil, un accompagnement et la sécurité de toute cette population qui arrive en Principauté. » Richard Marangoni poursuit : « Nous avons un partenariat très fort en interne avec les carabiniers et les pompiers, avec l’ACM, la Croix-Rouge monégasque, le CHPG, les sociétés de sécurité privée qui disposent de 850 personnes pendant l’événement. Sur le plan extérieur, nous travaillons aussi avec la police nationale et la gendarmerie. Un officier de chaque entité est d’ailleurs intégré à notre PC sécurité. » Une collaboration avec la France qui s’avère précieuse, en particulier pour gérer les questions de circulation.
La délinquance
C’est une évidence. Avec un tel afflux de monde, un pic du nombre de délits est constaté pendant la semaine du Grand Prix. «Iln’y a pas de gros délits, indique Richard Marangoni. La délinquance est liée à la consommation d’alcool, aux soirées plus débridées que d’habitude, avec des bagarres et de la violence nocturne. Mais il n’y a pas une grande délinquance. On ne constate pas une augmentation des vols ou des cambriolages. » Le patron de la police ajoute : « Le public du Grand Prix n’est pas une population à risque. Ce ne sont pas des supporters de football qui viennent pour tout casser. » « On voit régulièrement les supporters des différentes écuries fraterniser entre eux dans les bars, complète Patrice Cellario. Le public du Grand Prix est de qualité. »
L’alcool
L’alcool est le principal vecteur des faits constatés par la Sûreté publique. Aussi des actions de prévention sont-elles menées auprès des établissements de nuit. « Nous organisons des réunions avec les établissements de nuit du port Hercule et du Larvotto afin qu’ils soient attentifs et vigilants face à tout débordement », souligne Richard Marangoni. La Sûreté publique leur rappelle aussi, à ces occasions, qu’ils doivent faire preuve de « responsabilité en servant de l’alcool ».