Jobs d’été : « C’est difficile quand on est mineur »
La Ville et son Bureau information jeunesse (BIJ) organisaient, hier, la 5e édition du Café de l’emploi pour les jeunes à la recherche d’un job d’été. Plus de 400 y ont participé
Professionnels de l’animation, de l’événementiel, de l’hôtellerie-restauration, du commerce, de la vente ou encore du service… Tous les secteurs étaient représentés, hier, pour la 5e édition du café de l’emploi.
« Le but de l’événement est de permettre aux jeunes adultes en recherche d’emploi d’accéder directement aux employeurs, sans intermédiaire », rappelle le maire, Jean-Claude Guibal.
« Manque d’expérience »
À l’approche de l’été, les jeunes encore à la recherche d’un emploi saisonnier étaient venus nombreux. Parmi eux, beaucoup de mineurs. À l’image de Clara, 17 ans, et Julie, 16 ans. Les deux Mentonnaises sont à la recherche d’un « emploi qui bouge » pour cet été. « Pourquoi pas serveuse dans un restaurant ou chez un glacier. Mais c’est dur d’être accepté quand on est mineur. » Le Code du travail autorise les employeurs à embaucher des mineurs de plus de 14 ans dans le cadre d’un job d’été, à condition, s’ils ont moins de 16 ans, de disposer d’un nombre de jours minimum de vacances scolaires et de proposer des conditions adaptées à leur âge (travaux légers, heures limitées…). Cet encadrement strict peut freiner leur accès à l’emploi et l’acquisition de compétences. « Les employeurs nous disent qu’on manque d’expérience. C’est totalement vrai mais on persévère », confie Lily, 17 ans. De son côté, le BIJ se veut encourageant. « Quand on est mineur, s’exprimer avec maturité, être naturel et montrer qu’on a envie donne confiance aux employeurs. Essayer de se vendre à un recruteur, c’est déjà une première expérience professionnelle », explique Stéphane Bascoul, nouveau responsable du service. Et Jean-Claude Guibal de poursuivre : «Siçane marche pas cette année, c’est aussi l’occasion pour les jeunes d’analyser les raisons pour lesquelles ça n’a pas fonctionné. Ils ne doivent pas oublier que l’échec est formateur. Si ça ne passe pas, on trouve des solutions de soutien et d’orientation. »
En fin de soirée, Stéphane Bascoul précisait néanmoins que, l’ensemble des recruteurs avaient trouvé les jeunes « très motivés » et qu’il y aurait un « bon taux de placement cet été dans les établissements mentonnais ».
Bus de l’orientation
En ce sens, les organisateurs avaient fait venir le bus de l’orientation, le « Bus tour ligne d’avenir », mis en place par la Chambre de commerce et d’industrie Nice Côte d’Azur. Son rôle : informer tous les publics sur les formations, l’emploi, l’orientation et les éventuels financements. Composée de 13 structures telles que le Mission Locale, le CIO (centre d’information et d’orientation), la Chambre de commerce ou encore Pôle emploi, elle peut « répondre à tout le monde pour offrir une information complète et fiable dans le souci de rendre un service immédiat et sans conditions », détaille Jean-Christophe Leclaire, animateur du Service public régional de l’orientation Nice-Menton. Sur les routes depuis 15 jours, le bus terminera son tour des villes le 23 mai à Villeneuve-Loubet et le 24 à Vence.