Tous fans de F1
VEILLÉE D’ARMES AU GRAND PRIX DE MONACO
Tout le monde ne peut pas s’offrir une place pour assister au Grand Prix de Monaco. Mais l’Automobile Club de Monaco, qui organise depuis 90 ans cette épreuve mythique du championnat du monde de F1, sait satisfaire tous les passionnés.
D’une part, en installant une fan zone sur la place d’Armes, qui, pendant quatre jours, permet de s’imprégner de l’ambiance de la Formule 1, gratuitement, au travers de stands, d’animations et d’un écran géant diffusant toutes les courses. D’autre part, en organisant une rencontre sur la « pit lane », entre les fans et les pilotes. C’était hier, en milieu d’après-midi. Et c’était magique.
Fans de Ferrari de père en fille
Le rendez-vous était fixé à 15 h. Une demi-heure avant, de gros embouteillages de piétons se formaient aux différents accès. Patiemment et dans la bonne humeur, la foule a progressé pour prendre place derrière la glissière de sécurité donnant sur les stands des écuries. La fameuse « pit lane ».
La star du jour, Lewis Hamilton, était déjà rentrée dans son stand Mercedes. « Il est arrivé à moto à 14 h 50 et il est rentré dans le stand sans enlever son casque », soupire Carine, une fan de F1 de la première heure, qui vient de Montpellier tous les ans, depuis 2008, pour vivre à fond ce week-end. Dans cette famille italienne, comme son père et son grand-père, Carine est fan de Ferrari. Et une inconditionnelle de Sebastian Vettel. Hamilton, ce n’est pas sa priorité. En revanche, Romain, un commissaire de course de l’ACM, n’a d’yeux que pour Hamilton. Ce qui n’est pas simple à la maison puisque son père, lui, ne voit que par Vettel. Hier, il a dû patienter. Car le pilote vedette de Mercedes, quintuple champion du monde et en tête cette saison, s’est fait désirer…
Leclerc dédicace la chemise de Ricciardo
« Sebastian, Sebastian ! » Le pilote allemand de Ferrari n’a pas déçu ses fans. Il a pris son temps pour signer des autographes, échanger, accorder des selfies. « Il est vraiment top », s’emballe Carine, qui a gagné son pari : « Je suis prof de français. Mes élèves savent que je suis fan de F1 et de Ferrari. Ils m’ont fait un dessin que je dois faire dédicacer par Seb et Charles… »
La dédicace de Vettel, c’est fait. Celle de Charles Leclerc, elle l’obtiendra un peu plus tard.
Les deux pilotes Renault viennent ensuite à la rencontre du public. Nico Hülkenberg d’abord, puis Daniel Ricciardo, le tenant du titre, qui conserve une très belle cote de popularité à Monaco.
Charles Leclerc sort du stand Ferrari. Le Monégasque, prince du volant en son pays, attire d’un coup tous les regards, toutes les caméras, tous les objectifs. Première cohue. Normal, le talentueux pilote est chez lui. C’est le chouchou.
Une scène improbable se produit alors. Ricciardo et Leclerc se croisent, feutres à la main, tous deux occupés à signer des autographes. Ni une ni deux, le Monégasque décide soudainement, en rigolant, de signer… la chemise de Ricciardo ! C’est aussi ça, l’ambiance du vendredi…
Hamilton, champion de la popularité
Max Verstappen (Red Bull) vient ensuite à la rencontre du public, suivi, quelques secondes plus tard, de Jackie Stewart. Sacré choc des générations entre un jeune pilote de 21 ans et une légende de la Formule 1 dans les années soixante et soixante-dix, trois fois champion du monde.
D’autres pilotes passent devant les passionnés de F1, suscitant moins d’engouement. Tout le monde, en réalité, attend Lewis Hamilton. La star d’entre les stars. Qui aime faire le show. Un peu plus tôt, sur la place d’Armes, avec sa moto, il a d’ailleurs réalisé son fameux « burn ». Lorsqu’il sort enfin du stand Mercedes, à 16 h 15, dans une tenue faisant plus penser au rap qu’à la Formule 1, c’est la cohue. Tout le monde joue des coudes pour l’approcher, décrocher un autographe, un selfie. Dans les stands, hier, c’est lui qui a gagné la course à la popularité. Rendez-vous aujourd’hui et demain sur le tourniquet monégasque pour connaître la suite de l’histoire.