Une balade artistique inédite et gratuite
La maison de ventes aux enchères et l’institution monégasque allient leurs savoir-faire pour offrir au public une balade artistique inédite, Monaco Sculptures, avec Keith Haring, Kaws ou Arman
Monaco se veut de plus en plus destination artistique. Une politique d’État qui invite au partenariat entre institutions privées. Cet été, Monégasques et touristes ont ainsi l’embarras du choix pour assouvir leur désir de culture. Alors que le souverain inaugurait ce vendredi, aux côtés de l’infante Cristina d’Espagne, l’exposition de l’été au Grimaldi Forum, Dali, Une Histoire de la Peinture [lire nos éditions de samedi], Artcurial et la Société des Bains de Mer ont érigé, ces dernières semaines, un véritable musée en plein air dans tout Monaco.
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Baptisé « Monaco Sculptures », ce parcours artistique de trente oeuvres, ouvert gratuitement au public 24h/24 (lire page suivante), est une vitrine de choix pour la maison de ventes aux enchères parisienne, dont le catalogue afférent de soixante lots passera au marteau le 19 juillet, dès 19 heures, à l’Hôtel Hermitage de Monte-Carlo. « Monaco Sculptures » répond surtout à une vocation culturelle chère au groupe dirigé par Nicolas Orlowski. Une volonté d’ouverture sublimée par un cadre unique selon Salomé Pirson, architecte de cette scénographie pour Artcurial, en collaboration avec Chloé Boscagli-Leclercq côté SBM. « Une telle exposition n’est envisageable quasiment qu’à Monaco, notamment pour les garanties de sécurité. »
Estimées entre 5 000 et 1 500 000 euros, les oeuvres disséminées dans les établissements de la SBM et leurs alentours, jouissent en effet d’une garantie sans pareille, de jour comme de nuit. Dali, César, Hiquily, Deacon, Wang Du, Keith Haring, Arman, Venet, Folon, Reinoso, Lalanne, Kaws… Autant de signatures prestigieuses à portée de main des badauds, particulièrement les clients de la SBM.
Poésie éphémère
Fortes de leur succès populaire, certaines oeuvres, à commencer par Final Days de Kaws, un grand Mickey noir trônant à l’entrée de la Promenade Princesse Charlène, ont nécessité qu’un cordon de sécurité soit déroulé pour calmer l’enthousiasme des chasseurs de selfies (lire ci-dessous).
Le projet, qui a germé dans l’esprit de François Tajan, administrateur délégué d’Artcurial, a nécessité six mois de préparation pour que la synergie opère avec la SBM. « Nous avons dû trouver des emplacements qui soient à l’image de la SBM et de ses établissements, c’est-à-dire divers. Il fallait aussi bien correspondre au MC Beach, plutôt familial, qu’au MC Bay, plus contemporain, ou à l’Hôtel de Paris et à l’Hermitage, qui sont plus mythiques et ancrés dans une certaine tradition », confirme Salomé Pirson. Des oeuvres qui poétisent Monte-Carlo et pourraient laisser un vide une fois adjugées… « C’est pour ça qu’elles ne partent pas en plein milieu de l’été. On retire tout la semaine du 2 septembre. »