Bains de la police à Nice : le saut de tous les dangers
Tous les jours dans le département, des plongeurs prennent le risque de s’élancer depuis les falaises. Les accidents sont nombreux, comme samedi sur la Promenade des Anglais
Quotidiennement, la saison estivale venue, des centaines de plongeurs trompe-lamort se jettent du haut des falaises des Alpes-Maritimes. À Cap-d’Ail, Nice ou Saint-Laurent-du-Var, et en de nombreux autres spots, ils bravent les interdits. Et mettent leur vie en jeu. Samedi, un jeune garçon a raté son saut depuis la plage des Bains de la police à Nice (nos éditions d’hier). Il a terminé sa course dans les rochers, les heurtant violemment du dos. Il est sérieusement blessé. Le 26 juin, un Niçois s’est retrouvé paralysé après avoir sauté dans une faible profondeur d’eau à Saint-Laurent-du-Var.
Mise en garde de la préfecture
Face à la multiplication des accidents, la préfecture des Alpes-Maritimes met en garde. Elle s’apprête à publier un rappel dans la semaine. « Il y a une action collective à mener pour faire de la prévention sur ce genre d’incidents », estimait hier le sous-préfet de permanence. À Nice, Ali Abdelhafidh, propriétaire de Castel plage, l’établissement privé qui jouxte les lieux de l’accident de samedi, se désole. « Nous sommes très inquiets pour eux. À chaque fois nous avons peur de voir un gamin se fracasser. Hier nous avons cru que le jeune allait mourir. »
Ali a déjà recensé près de huit blessés depuis le début de la saison. Selon nos informations, 22 accidents se seraient produits l’an dernier, rien qu’à cet endroit. Ali exhibe la photo d’un gosse avec la tête ensanglantée. « Il faut que ça s’arrête. » La mairie de Nice rappelle de son côté que le site est situé sur le domaine public maritime et qu’il relève de l’Etat. En août 2018, des travaux ont cependant été entrepris par la ville et la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Le but : sécuriser la plateforme. Ont été enlevés un escalier et des parties métalliques dangereuses.
Plongeons interdits
Chaque jour, la brigade nautique de la police municipale vient faire le rappel. Un arrêté proscrit les plongeons depuis les zones rocailleuses. Mais il faut bien avouer qu’elle est bien impuissante face à des nuées de gamins et de touristes qui ne pensent qu’à l’amusement. « Dès qu’ils sont passés, ils reviennent », soupire un habitué. Ce fut le cas samedi soir, quelques minutes seulement après l’accident.
Malgré ces rondes à répétition, la ville regrette que ce site, redevenu totalement naturel, « fasse encore l’objet de nombreuses convoitises auprès de certains plongeurs téméraires dont les sauts se font malheureusement à leurs risques et périls ».
Elle souligne que l’espace a été ajouté dans la mise en concurrence des concessions des plages. « À l’issue