Partez à la découver cachée de Drap :ru

Les Drapois sont trop durs avec eux-mêmes. Lorsque vous leur demandez ce qu’il y a de beau à voir dans leur commune, ils vous font répéter : «Cequ’ilyaàvoirici?» ,telsdes lapins pris dans des phares. Comme si leur Drap, située à l’entrée (ou à la sortie, c’est selon) de la vallée du Paillon, ne pouvait être considérée que comme un lieu de passage.

Certes, l’ADN industriel de la « vallée rouge » plane sur cette ville de près de cinq mille habitants. C’était d’ailleurs l’un des bastions communistes pendant longtemps et ce n’est pas pour rien que les « gilets jaunes » locaux y ont été parmi les plus actifs du département.

Mais celui qui fera le choix de s’arrêter et de creuser un peu ne le regrettera pas. D’abord, pour constater sa transformation, incarnée par le centre culturel Jean-Ferrat. Aussi pour constater que Drap reprend vite son allure de véritable village azuréen. Quelques pas suffisent pour s’éloigner de l’avenue Jean-Moulin et atteindre la place de la Libération, où le calme et le soleil reprennent leurs droits. Seules quelques voix et une fontaine se font entendre. Des fanions flottent de part et d’autre de la place, rappelant que la période est aux festins et aux fêtes patronales. Les façades des maisons sont peintes dans les couleurs traditionnelles de la Provence : ocre, rouge, orange. La chapelle des Pénitents blancs, fondée au XVIIe siècle parallèlement à l’église paroissiale, trône, donnant au lieu un certain cachet. Dans sa ligne de mire, la rue des Adieux, qui s’échappe vers les collines, rapidement verdoyantes. Mais comme pour de nombreux villages de la Côte d’Azur, c’est sur les hauteurs que l’on peut dénicher les petits trésors. Outre le plateau Tercier ou la chapelle Sainte-Catherine (lire par ailleurs), les locaux sont fiers du canal qui part du cimetière, pour atteindre Châteauvieux, hameau du village de Peille. Particulièrement prisé par les joggers, il offre une belle balade à l’ombre des pins, loin des routes vrombissantes.