Le road-book de Mikael CHEREL « Beaucoup de pression »
« C’était une journée très spécifique que j’appréhendais. C’est très stressant car la performance des sept coéquipiers de notre leader Romain Bardet est liée étroitement à son résultat final. Il fallait être bon pour minimiser le temps perdu sur les autres leaders. C’est beaucoup de pression sur chacun d’entre nous. Je suis très heureux que cette page du contre-la-montre par équipe soit tournée. Depuis l’annonce du Tour, on parlait beaucoup de ce chrono en disant qu’il sera déterminant. On fera les comptes à la fin. On voulait ne pas perdre plus d’une minute sur les favoris et nous sommes à secondes d’Ineos (Geraint Thomas), on est dans les clous tout en sachant que ce n’est pas notre discipline de prédilection. L’absence de Pierre Latour, champion de France du contre-la-montre, s’est fait ressentir. On a donné le maximum. Personnellement, c’est une bonne journée. J’ai fait mon job jusqu’à moins de km de l’arrivée. J’ai apporté ma pierre à l’édifice. Je n’ai aucun regret. Le temps perdu par Romain (Bardet) n’est pas alarmant selon moi car on est seulement à la deuxième journée du Tour. Il y aura encore beaucoup d’aléas en espérant que ça tourne en notre faveur. On garde notre fil rouge, notre objectif. On se doit de rester optimiste. Romain est affûté avec de bonnes sensations. Demain (aujourd’hui), nous allons sillonner le vignoble champenois. On fera au mieux pour protéger notre leader. »
Le Roquefortois Mikael Cherel (19e de l’étape et 139e du général à 2’15), membre de l’équipe AG2R La Mondiale, nous raconte tous les jours son quotidien dans le peloton.