MONDIAL À LA PINÈDE DE JUAN-LES-PINS Comme à la maison
Tenants du titre, les Brésiliens Lalazinho et Luciano se sont une nouvelle fois imposés, hier à Antibes. Ils ont disposé d’une paire paraguayenne en finale (-, -).
Pour eux, c’est presque une routine. Une bonne vieille habitude qu’ils perpétuent depuis des années. Avec une facilité parfois déconcertante. Non pas que leurs matchs soient toujours des promenades de santé. Mais surtout parce que les Brésiliens Lalazinho et Luciano font étalage d’une gestion épatante de leur sport. Après une première journée passée en mode tranquillité, le duo a gentiment accéléré hier après-midi à la Pinède pour arriver à point au moment de la finale. De quoi régaler les spectateurs massés jusqu’en fin d’aprèsmidi. Même le Paraguay n’a rien pu faire, pourtant solide outsider et tête de série. Pliée en deux sets par le duo auriverde (21-19, 18-9), la finale aura duré moins d’une heure sur le sable antibois.
Luciano meilleur joueur
Si le premier set a été accroché entre deux équipes au style bien différent, les Brésiliens ont fini par prendre la mesure de leurs voisins à force d’attaques incisives répétées. Grâce notamment au fameux « shark », smash au-dessus du filet maîtrisé à la perfection par le barbu Luciano élu meilleur joueur du tournoi. « Ils ont fait preuve d’une vraie maîtrise, analyse l’ancien Niçois Everson, éliminé en phase de poule samedi. Ils savaient qu’ils pouvaient accélérer même quand ils se sentaient en difficulté. Le shark y est pour beaucoup. La nouvelle génération de joueurs paraguayens devra vraiment réfléchir là-dessus, c’est un geste technique qui peut faire la différence. » Dans un style plus subtil, la paire Velo-Chore’i a cherché à varier les zones pour repousser l’échéance mais les tenants du titre n’ont pas tremblé. Aussi complémentaires que spectaculaires.
« Ça reste l’une des meilleures équipes au monde, appuie Everson. Il y a une vraie complicité entre eux depuis quelques années. »
Un an après leur titre décroché sur la plage du Ponteil, les compères brésiliens ont donc remis ça à la Pinède pour coucher une nouvelle fois leur nom au palmarès de ce mondial. Et pas grandchose ne semble pouvoir les freiner dans leur démonstration de force. Il s’est envolé, très haut dans le ciel antibois... avant de retomber lourdement. Lors du deuxième quart de finale hier matin, le Brésilien Hiltinho est retombé sur le bras dans la foulée d’une attaque au filet. Un « shark » qui lui a coûté cher, puisque le joueur est resté de longues minutes au sol avant d’être évacué par les pompiers avec une double fracture du bras. « Le golf est un sport fabuleux et je suis tombé dedans, sourit Boghossian en gardant un oeil sur la partie de ‘‘footy’’ face à lui. C’est ma deuxième passion après le football. Je joue pratiquement cinq fois par semaine et je fais beaucoup de compétitions. Je me suis donné les moyens d’être compétitif. »
Il y a peu, l’ancien joueur de Parme a même participé à un tournoi organisé en Espagne par Pep Guardiola. Avec du beau monde sur le listing. « C’était un plaisir de pouvoir jouer avec Ruud Gullit, Christian Panucci, Laurent Blanc... On a passé trois jours magnifique. » Une compétition remportée par Boghossian, qui se tourne désormais vers la prochaine échéance qui l’attend dans dix jours à Gap. Le tout en plus de son job de consultant pour Eurosport et le groupe M. Pas le temps de s’ennuyer. « C’est toujours enrichissant et plaisant de pouvoir intervenir avec mon expérience. »
Ce week-end, ses interventions sur le terrain se sont limitées à quelques matchs pour éviter d’enrayer la machine. « Ça faisait sept-huit ans que je n’avais pas joué au footy. On s’y remet petit à petit, sinon on peut se blesser à mon âge », se marre l’ancien international. V. S.