Monaco-Matin

Début de la grande épopée de l’homme sur la Lune

Ce fut une nuit pas comme les autres. Celle du 20 au 21 juillet 1969. Il y a 50 ans, le premier homme marchait sur la Lune ! Une aventure incroyable suivie à la télévision par 600 millions de téléspecta­teurs, bouche bée

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Nous, l’équipage, nous sentions le poids du monde entier sur nos épaules, nous savions que nous serions regardés par tous, amis comme ennemis. » Émotion intacte pour Michael Collins, 88 ans, le 16 juillet dernier. Cinquante ans après, il est revenu sur le pas de lancement 39A du centre spatial Kennedy, d’où la fusée s’était élancée en 1969, l’emportant pour le premier voyage vers la Lune avec ses deux acolytes, Buzz Aldrin et Neil Armstrong, décédé en 2012.

Le 16 juillet 1969, la mission Apollo 11 entamait sa route spatiale pour marquer l’histoire à jamais.

Ce n’est qu’après quatre jours de voyage qu’Eagle, le module lunaire, atteint son objectif à 22 h 17, heure française, le 20 juillet. Il ne lui restait plus que 20 secondes de carburant.

Et ce fut une nuit pas comme les autres. Hors norme. Hors du temps. Suivie par 600 millions de téléspecta­teurs à travers le monde.

La planète en apnée… et quelques heures plus tard – 3 h 56 en France – le 21 juillet, Armstrong pose un pied – le gauche – sur la Lune, en combinaiso­n blanche, casque à double visière, gants spéciaux renforcés, bottes et harnais de survie !

« C’est un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité »

L’évolution d’Armstrong, qui semble se déplacer avec aisance sur l’astre, ainsi que ses paroles sont retransmis­es en direct sur tous les écrans du monde. En Chine, en France, en Afrique, en Asie, tous peuvent le voir descendre de l’échelle, tâter la surface de la Lune, y poser le pied et ramasser au pied du module Eagle le premier échantillo­n de poussière à l’aide d’une sorte d’épuisette avec un manche télescopiq­ue. D’en haut, Aldrin l’observe. Déjà 19 minutes qu’Armstrong est seul sur la planète morte…

Place à Buzz. Pas de chichi, assuré par les premiers pas de Neil, il saute de l’échelle et atterrit… lui aussi du pied gauche. Michael Collins reste dans le module lunaire. Il assure le contact entre la Terre et les deux astronaute­s désormais. Aldrin et Armstrong vont alors planter, ensemble, le drapeau américain, avant de lire à haute voix l’inscriptio­n gravée sur la plaque fixée au palier de descente du « LEM ». Un symbole qui restera sur place : « Ici des hommes de la planète Terre ont fait leurs premiers pas sur la Lune. Juillet 1969. Nous sommes venus dans un esprit de paix pour toute l’humanité. » Les deux astronaute­s resteront un peu plus de deux heures (2 h 13 exactement) à déposer des appareils scientifiq­ues, faire des relevés et ramasser des morceaux de Lune ! Au moment de retourner dans Eagle , Aldrin casse le bouton responsabl­e de sa mise à feu. La pointe d’un stylo leur sauvera la vie. Après quelques heures de sommeil, les trois astronaute­s repartent vers la Terre, avec 22 kg d’échantillo­ns de sol lunaire à bord. La grande épopée lunaire a commencé. Elle se terminera en décembre 1972 avec la mission Apollo 17.

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Buzz Aldrin est le deuxième homme à poser le pied sur la Lune ! Il est, ici, photograph­ié par Neil Armstrong.
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« C’est un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité »
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