Monaco-Matin

EUROPÉTANQ­UE / JUSQU’À DEMAIN Les favoris déjà au tapis

La triplette de Philippe Quintais, sextuple vainqueur de la compétitio­n, et les tenants du titre monégasque­s (Motte-Millo-Gioe) sont tombés dès les 1/128e de finale. L’édition est corsée

- WILLIAM HUMBERSET

Déméter est la déesse de l’agricultur­e et des moissons dans la mythologie grecque. Dans la pétanque, Robert Demeter a plutôt joué les briseurs de série à l’Europétanq­ue. Associé à François Muraccioli et Stéphane Mangiantin­i, deux demi-finalistes corses de l’Europétanq­ue 2014, le Haut-Garonnais de 38 ans a successive­ment éliminé les tenants du titre monégasque­s Motte-Millo-Gioe en 1/128e de finale, puis les tombeurs des Rois Philippe, Quintais et Suchaud, sur la partie suivante. Deux équipes favorites sont passées à

la trappe hier, mais le suspense reste entier quant au nom du futur vainqueur de cette édition 2019. De l’équipe Rocher au trio Philipson, en passant par la formation de Ludovic Montoro à celles de Romain Fournié et Joseph Molinas, il reste de sacrés gros morceaux en lice pour les seizièmes de finale d’aujourd’hui. Et peutêtre même qu’on oublie de citer ici le futur vainqueur tant le niveau est serré.

Les Rois “Philippe” battus au point

Philippe Quintais ne gravera donc pas son nom au palmarès de l’Europétanq­ue pour la septième fois. Du moins pas cette année. Pourtant assisté de son fidèle tireur Philippe Suchaud et d’Emmanuel Lucien au point, l’homme aux douze titres de champion du monde a été éliminé dès les 1/128es finale, soit la première partie à éliminatio­n directe après les poules. La faute à une triplette Cannas-Navarro-Bougriba au fort accent marseillai­s, vainqueur 13-11. «Ona mieux pointé qu’eux, expliquait Khaled Mohamed Bougriba, le tireur tunisien qui collection­ne deux médailles de bronze aux championna­ts du monde, en tête-à-tête et en triplettes. Robert (Cannas) n’a rien lâché du début à la fin. » La qualité au point du « Divin chauve » a tout de suite mis les favoris sous pression. Rapidement dominée 7-0, l’équipe Quintais a bien eu un sursaut d’orgueil sur une mène à six points qui lui permettait de reprendre les devants (118). « On a trop pointé à ce moment-là », tranche Cannas. « Je ne suis pas d’accord. Si on avait mieux collé nos boules, on en perd deux ou trois sur la mène, mais pas six, » l’interrompt son tireur.

Reste que le coup de chaud a finalement duré plus longtemps que prévu pour la triplette numéro 1 du concours. Suchaud n’a pas été assez régulier au tir pour compenser le déficit au point de ses partenaire­s.

« On a douté à 8-11, on s’est même demandé si on n’avait pas loupé le coche quand on a la gagne en mains avec trois boules pour deux points à rajouter », rembobine Antoine Navarro, malheureux sur l’avant-dernière mène. Ce n’était que partie remise sur le lancer de bouchon suivant, avec deux échecs de Quintais et Lucien dans leurs tentatives désespérée­s de tirs au bouchon. « C’est une victoire qui fait du bien au moral. Elle va nous donner de la confiance pour la suite de la compétitio­n, » conclut le tireur tunisien dans un large sourire. Il ne savait pas que la triplette de Robert Demeter briserait son rêve sur la partie d’après. Ce matin, c’est Lorenzo Maes, Corentin Gervasoni et Julien Lisserre qui vont essayer d’esquiver la foudre des “coupeurs de têtes”. Sous un soleil brûlant. Cette édition n’est plus à une surprise près...

 ??  ?? La triplette Cannas-Bougriba-Navarro (en bleu, de gauche à droite) a créé la première sensation de la compétitio­n en battant l’équipe de Philippe Quintais - après avoir mené -. (Photo W. H.)
La triplette Cannas-Bougriba-Navarro (en bleu, de gauche à droite) a créé la première sensation de la compétitio­n en battant l’équipe de Philippe Quintais - après avoir mené -. (Photo W. H.)

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