GRAND PRIX DE FRANCE À AURON « C’est un extraterrestre »
C’est ce que pense de Toni Bou qui fonce vers son 13e titre de champion du monde. Le pilote niçois et la star venue d’Espagne se retrouvent aujourd’hui dans la station des AM. Show !
Benoît Bincaz démarre aujourd’hui la dernière étape du championnat du Monde de la saison à Auron. Il vise une 4e place comme en Italie en début d’année. Ce qui n’est pas le cas de Toni Bou qui pourrait avec une victoire être champion du monde pour la 13e fois d’affilée. Rencontre avec le pilote niçois (23 ans) qui joue à domicile.
Comment s’est passée cette épreuve de qualification ?
Je n’ai pas eu un très bon feeling sur la moto, je n’ai pas réussi à aller vite. Ce n’est pas si grave. Cette qualification détermine surtout l’ordre de départ et c’est aussi pour le show. La vraie course démarre demain (aujourd’hui), c’est le seul Grand Prix de France donc c’est important.
J’ai hâte d’y être.
Votre place de départ ?
Vers le milieu du classement. Ce n’est pas forcément gênant. Des pilotes vont passer avant moi. Ça va me permettre de m’appuyer sur les traces qu’ils auront faites avant, et c’est une bonne chose.
Que visez-vous pour ce dernier GP de la saison ?
J’ai fini e en Italie pour l’ouverture du Mondial, donc pourquoi pas se rapprocher de cette place. J’ai eu quelques résultats en dents de scie après, j’ai terminé une fois e puis dans le top presque à chaque fois. J’ai à coeur de me rapprocher de la place signée en Italie.
Quels étaient vos principaux objectifs en début de saison ?
Finir dans le top du classement général. J’avais terminé e la saison dernière et cette année on avait des objectifs communs avec ma marque de moto, Beta. Le top c’est donc le minimum. C’est votre deuxième saison en trial GP, avez-vous remarqué une différence avec le trial ? Forcément. Le niveau n’a rien à voir. On entre dans des zones ou les pilotes ne font aucune erreur. Un niveau de franchissement d’obstacles qui est énorme. Donc oui il y a une grosse différence mais j’aime ça.
Que pensez-vous de Toni Bou ?
C’est un extraterrestre. Il est douze fois champion du monde, bientôt treize. Il a une confiance en lui qui est impressionnante. Sa moto lui convient parfaitement et en plus de ça, son pilotage est hors norme. C’est le sportif le plus titré au monde.
Il est imbattable.
« Je suis meilleur en intérieur »
Vous êtes si loin de lui ? Bien sûr, même si je l’ai battu une fois en intérieur lors d’une épreuve de championnat du monde, là nous sommes en extérieur et il est vraiment trop fort. Mais je suis encore jeune, j’ai beaucoup d’années de travail devant moi. Bref, je vais tout faire pour arriver au meilleur niveau.
Qu’est ce qui vous manque justement pour atteindre le top niveau ?
Beaucoup d’entraînement. Dans tous les secteurs. Autant sur le plan physique, technique que mental. C’est pareil dans tous les sports.
Comment structurez-vous les entraînements ?
On travaille surtout d’octobre à décembre. A ce moment-là, c’est beaucoup d’heures sur la moto et en préparation physique. Et la saison en intérieur débute en janvier jusqu’en avril puis après c’est la saison en extérieur. Donc les entraînements se font plus rares puisqu’on enchaîne les compétitions presque chaque semaine.
Quel championnat du monde privilégiez-vous ?
Je suis meilleur en intérieur. Je sais que je peux aller accrocher des podiums. En extérieur, j’ai conscience d’avoir un peu de retard. Donc je m’entraîne pas mal dehors.