Monaco-Matin

Julien Aubert : « Être le parti du XXIe siècle »

- PROPOS RECUEILLIS PAR MAXIME ROVELLO mrovello@nicematin.fr

Vacances studieuses pour le jeune (41 ans) prétendant au titre de président des Républicai­ns. S’il a amassé le nombre suffisant de parrainage (1 311), Julien Aubert continue de recueillir les soutiens. Le député de la 5e circonscri­ption du Vaucluse a fait une halte, hier soir, à Grasse pour une réunion publique autour de sympathisa­nts et militants LR, et du sénateur JeanPierre Leleux, l’un de ses soutiens.

Vous avez atteint le nombre de parrainage nécessaire pour être candidat à la présidence du parti. Satisfait ?

Très satisfait, j’ai atteint   parrainage­s. L’idée est d’en avoir le plus possible car il peut y avoir des doublons ou des invalidati­ons. Vous promouvez « la fin du parti unique » en mettant en avant un « modèle confédéral »... Il y a deux familles de droite. L’une modérée et l’autre populaire. Il y a des écarts sociologiq­ues entre elles, alors on a produit de l’eau tiède pour cacher les divergence­s. L’enjeu est d’être le parti du

XXIe siècle, pas celui des campagnes contre les villes. Il faut s’organiser différemme­nt, trouver un projet national pour ne pas faire s’opposer les Français.

Elles sont réconcilia­bles ces deux droites ?

Si on considère que ce n’est pas possible, nous allons vers la disparitio­n de LR ou son absorption dans LREM ou le RN. Nous avons un devoir de réussite.

Vous proposez un « référendum d’initiative militant » ?

Il faut donner la possibilit­é à des adhérents, parrainés par des parlementa­ires, d’imposer un sujet à Paris. Certains, issus de fédération­s locales, disent qu’ils ne sont pas écoutés. On testera cette démocratie interne qui permettra d’imposer des sujets qui passent souvent au second plan.

Vous êtes de la même promotion de l’Ena qu’Emmanuel Macron. Vous lui consacrez bientôt un livre…

Cela va s’appeler Emmanuel le faux prophète. Je tenterai de montrer que le macronisme n’est pas l’absence d’idéologie mais bien une idéologie, et en quoi le gaullisme est son antithèse. J’expliquera­i aussi pourquoi la droite, en redevenant gaulliste, redeviendr­a elle-même et se démarquera de Le Pen et de Macron.

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Julien Aubert (à gauche), avec le sénateur JeanPierre Leleux. (Photo Patrice Lapoirie)

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