Prime auto, allocations, énergie : tout ce qui change
Aujourd’hui, entrent en application de nombreuses mesures préparées par le gouvernement. Tour d’horizon des nouveautés pour les consommateurs
L’entrée dans le mois d’août s’accompagne, chaque année, de son lot de changements. Bon nombre impacteront le pouvoir d’achat des Français. Nous faisons le point sur les quatre principales modifications qui entrent en application aujourd’hui : gaz, électricité, prime auto et allocation de rentrée scolaire.
Gaz : les tarifs réglementés en légère baisse
Les tarifs réglementés du gaz, appliqués par Engie (ex-GDF Suez), baissent de 0,5 % par rapport à juillet. Cette mesure concerne 4,5 millions de foyers en France. Dans le détail, cette baisse ne sera que de 0,1 % pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, mais de 0,6 % pour ceux qui se chauffent au gaz. Pour les personnes qui ont un double usage, cuisson et eau chaude, le recul est de 0,3 %.
Le mois dernier, le prix du gaz avait plongé de 6,8 %. Ces tarifs réglementés varient en fonction des coûts liés aux approvisionnements en gaz, aux infrastructures et à la commercialisation, ainsi qu’à diverses taxes. Jugés contraires au droit européen par le Conseil d’État, ils doivent disparaître progressivement d’ici à la fin juin 2023.
Electricité : une hausse en cache... une autre
Le prix du gaz recule mais celui de l’électricité continue d’augmenter. Plus précisément, la hausse est de 1,26 % TTC pour les clients particuliers et de 1,10 % TTC pour les clients petits professionnels. Cette hausse était attendue. Elle doit notamment couvrir l’utilisation des réseaux publics de transport et distribution de l’énergie. Elle intervient après une hausse contestée de 5,9 %, entrée en vigueur le 1er juin. Outre le coût du transport, ces tarifs intègrent l’évolution des coûts commerciaux d’EDF et des coûts des certificats d’économie d’énergie. Le tarif du transport est fixé à l’avance pour quatre ans. Quelque 76 % des usagers sont aujourd’hui concernés par les tarifs réglementés de l’électricité.
Prime à la conversion : c’est le revenu fiscal qui compte
Avis aux automobilistes, il sera désormais plus compliqué d’obtenir la prime à la conversion. Cette aide gouvernementale, qui a pour but de faciliter l’achat d’une nouvelle voiture moins polluante, est victime de son succès. Sur les trois premiers mois de l’année, plus de 280 000 dossiers ont été déposés. Face à l’afflux de demandes, le gouvernement a donc décidé de durcir les conditions d’attribution, afin de privilégier « les ménages les plus modestes » et les véhicules « vraiment plus propres », avait expliqué la ministre des Transports, Élisabeth Borne, au début du mois de juillet. Pour cela, le mode de calcul de l’aide évolue. Dorénavant, le montant de l’aide ne dépendra plus uniquement du fait que le ménage soit imposable ou non. Il sera calculé en fonction du revenu fiscal de référence du foyer.
Par ailleurs, des baisses de subventions sont à prévoir, « à l’exception des véhicules les plus propres », indique le décret publié au Journal officiel le 17 juillet. La prime pourra toujours atteindre jusqu’à 5 000 €, mais seulement pour les ménages les plus modestes qui feront l’acquisition d’une voiture hybride ou électrique.
Par ailleurs, les véhicules de plus de 60 000 € sont désormais exclus du dispositif, de même que toutes les voitures diesel immatriculées avant le 1er septembre 2019. En revanche, les véhicules flex-fuel fonctionnant au superéthanol E85 seront favorisés, avec un abattement de 40 % sur leurs émissions de CO2.
Sur l’ensemble de l’année 2018, la prime à la conversion a séduit pas moins de 260 000 automobilistes, alors que le gouvernement tablait sur 100 000 bénéficiaires.
Allocation rentrée scolaire : premiers versements en vue
Elle est destinée, sous conditions de ressources, aux familles ayant au moins un enfant scolarisé et âgé de 6 à 18 ans (né entre le 16 septembre 2001 et le 31 décembre 2013 inclus). L’allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée dès le 1er août à La Réunion et à Mayotte, fin août dans les autres départements. Pour la rentrée 2019, la Caisse d’allocations familiales se base sur les ressources de 2017. Avec un enfant à charge, il faut avoir touché moins de 24 697 € pour bénéficier de l’allocation de rentrée scolaire (30 396 € avec deux enfants, 36 095 € avec trois).
Le montant de l’ARS dépend de l’âge de l’enfant : 368,84 € de 6 à 10 ans, 389,19 € de 11 à 14 ans et 402,67 € de 15 à 18 ans.