Retour à l’école sans bobos autour de Monaco
C’est la grande nouveauté de cette rentrée scolaire. Désormais, les écoles maternelle et élémentaire Paul-Doumer ne font plus qu’une. Son directeur unique y voit de nombreux avantages
Sa montre affiche 6 heures. « Je me suis trompé en la réglant », sourit Julien Sens-Olive. Hier matin, le directeur de l’école Paul-Doumer était bien à l’heure, en ce jour de rentrée exceptionnel pour lui et toute la communauté éducative de ce groupe scolaire qui accueille une maternelle et une élémentaire. Enfin ça, c’était avant.
Cet été, les deux écoles ont fusionné et Julien Sens-Olive est désormais l’unique directeur de l’école Paul-Doumer, regroupant 1 030 enfants de la petite section de maternelle jusqu’au CM2.
« Vraie continuité »
L’idée de cette fusion, la première sur le territoire de la Riviera française, revient à Jean-Marc Messina, l’inspecteur de la circonscription de Menton. Le directeur de l’école élémentaire, Michel Tcherniatine, partant à la retraite et les deux écoles n’étant séparées que par une porte coupe-feu, l’inspecteur a mis le projet sur le tapis. Les enseignants ont majoritairement validé le projet, et le principal intéressé a accepté de relever le défi. Ce que cette fusion va changer ? Le directeur, totalement déchargé des heures d’enseignement, sera mobilisé à 100 % sur la gestion de l’école. Même s’il se demande comment il va vivre sans enseigner, il y voit de nombreux avantages : « Une cohérence dans l’apprentissage, la réalisation de projets pédagogiques communs, des liens avec les parents de la petite section au CM2, une vraie continuité à tous les niveaux… »
Maman en larmes
Les parents pourront mesurer cette nouveauté au fil des mois et des années. Hier matin, ils étaient surtout mobilisés pour rassurer leurs enfants en ce jour de rentrée scolaire. Parfois, les larmes ne pointaient pas là où l’on s’y attendait. En conduisant sa fille dans la classe de petite section – les seuls parents autorisés à pénétrer dans l’enceinte de l’école –, une maman a eu du mal à retenir ses larmes. La gamine, elle, sautait de joie en retrouvant ses copains de crèche…