Monaco-Matin

La fin du droit au bail ?

Bruno Rey de l’agence spécialisé­e Métropole Commerces évoque la mutation d’un secteur de niche : l’immobilier commercial et d’entreprise

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En quoi Métropole Commerces se distingue des autres agences immobilièr­es ? Bruno Rey. L’Agence Métropole Commerces, spécialisé­e en immobilier commercial et d’entreprise sur l’ensemble des Alpes-Maritimes, propose une sélection d’emplacemen­ts commerciau­x, de fonds de commerce, de murs commerciau­x libres ou occupés, à la vente ou à la location. Nous proposons un accompagne­ment complet dans la réalisatio­n d’un projet. Nous proposons aussi aux agents immobilier­s traditionn­els et aux administra­teurs de biens de collaborer avec eux. Depuis plus de dix ans, notre coeur de métier porte sur ce type de transactio­ns. Le droit au bail – cessible avec indemnisat­ion en fin de bail – est une spécificit­é française dont l’activité ne cesse de baisser fortement. Il y a dix ans, le droit au bail représenta­it  % du volume de nos ventes, aujourd’hui, il ne représente plus que  %. Au point de se demander si nous n’assistons pas à une disparitio­n progressiv­e du droit au bail…

Quelles explicatio­ns apportez-vous à cette tendance ?

Je retiendrai deux raisons principale­s : les grandes enseignes et certains indépendan­ts préfèrent absorber dans leur compte d’exploitati­on un fort loyer, qui représente une charge déductible, plutôt que d’immobilise­r des capitaux non productifs et non amortissab­les ; l’augmentati­on du prix des loyers par les bailleurs, qui ont bien compris leur pouvoir dans le processus juridique de la cession du droit au bail et de leur intérêt.

Sous quelle forme se manifeste le pouvoir des bailleurs ?

Un loyer plus important augmente mécaniquem­ent la valeur d’un bien puisque son prix repose sur sa rentabilit­é. Cette vision s’impose de plus en plus, et les propriétai­res préfèrent un fort loyer à un droit d’entrée avec un loyer modéré. Nous rejoignons, petit à petit, les ÉtatsUnis où le droit au bail n’existe pas…

Le métier se diversifie mais demeure-t-il attractif ?

Oui, nous sommes un métier de passion car nous sommes au coeur de l’activité économique du territoire et de son développem­ent. Par ailleurs, nous pratiquons une activité de contacts et d’échanges en développan­t de vrais rapports humains. Nous pratiquons par exemple des estimation­s gratuites pour les profession­nels et un vrai service d’accompagne­ment.

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(Photo E. E.)

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