Alerte allemande
L’Allemagne ses exportations, le exceptionnelle devenir n’est ? pas notamment Sa situation l’homme mais sa financière d’automobiles, croissance malade de et est l’Europe budgétaire au sont plus menacées mais bas demeure vat-elle et Surtout, par sa la politique stabilité politique commerciale s’effrite de Donald et le pouvoir Trump. d’Angela Merkel s’affaiblit.
La chancelière vient de vivre un dimanche électoral de nouveau inconfortable en Saxe et en Brandenbourg, deux länder tenus par les deux partis de sa coalition gouvernementale (la CDU et le SPD). Certes, la CDU n’a pas été défaite dans le land de Saxe mais, avec , % des suffrages, elle perd sept points par rapport à . Dans le land de Brandenbourg, le SPD arrive en tête également tout en cédant malgré tout quatre points ( %). Deux succès, certes, mais ternis à la fois par cet affaissement et par la très forte et inquiétante poussée de l’Alternative pour
l’Allemagne (AfD).
Les chiffres de la formation d’extrême droite sont,
de fait, spectaculaires. En Saxe, l’AfD est passée de , % en à , % ce dimanche, un gain de points ! En Brandenbourg, le bond est lui aussi impressionnant : , % dimanche contre , % il y a cinq ans, une progression de points ! Ces résultats confirment donc l’implantation de l’AfD dans la vie politique allemande. Une situation qui soulève bien des questions. Même si l’AfD progresse partout en Allemagne depuis plusieurs années maintenant, elle est particulièrement puissante dans les länder de l’ex-Allemagne de l’Est. Son succès y fait écho à ce qui se passe dans d’autres pays longtemps eux aussi sous le joug soviétique, membres désormais de l’Europe mais se transformant peu à peu en démocratures (Hongrie et Pologne notamment). Comment parmi ces peuples victimes de la dictature du Kremlin et dans cette Allemagne qui sombra dans le nazisme puis subit le totalitarisme communiste à l’est, tant d’électeurs peuvent-ils de nouveau céder à la tentation extrémiste ans après la chute du Mur de Berlin et ans après la fin de la Seconde guerre mondiale ?
Cet effacement de la mémoire du malheur devrait à présent hanter toute l’Union européenne. Il traduit un échec à faire de la liberté une valeur fondamentale et intouchable. Il souligne les terribles limites d’une Europe qui devait apporter la prospérité à des peuples qui avaient terriblement souffert et avaient été bâillonnés. Pourquoi ne parvient-elle pas à convaincre une partie de ces pays que leur seul avenir est la démocratie ? Ce qui vient de se passer en Allemagne devrait réveiller les responsables de l’Union. Il est urgent de trouver les réponses à ces questions car le virus destructeur de la démocratie est de plus en plus actif et contamine peu à peu toutes les nations de l’Union.
« La tentation extrémiste 30 ans après la chute du Mur de Berlin »