Brexit : Boris Johnson évoque de possibles élections législatives anticipées
Boris Johnson a réuni en urgence, hier après-midi, les membres clefs de son gouvernement, à la veille d’une semaine cruciale au Parlement, alimentant les spéculations sur de possibles élections anticipées, à l’approche du Brexit prévu le mois prochain. Selon les politologues, le Premier ministre conservateur convoquera des élections législatives le 14 octobre s’il perd son bras de fer cette semaine contre les députés opposés à une sortie sans accord de l’Union européenne.
Les élus opposés à un « no deal » – que le gouvernement envisage désormais ouvertement – accusent le Premier ministre de vouloir les « bâillonner » en réduisant le temps des débats. Pour y parer, ces députés essaieront dès aujourd’hui de légiférer dans l’urgence afin d’empêcher un départ sans filet de l’UE. Selon la BBC, ils souhaitent imposer un nouveau report du Brexit, de trois mois, au 31 janvier.
Les “rebelles” menacés d’exclusion
Mais les élus n’auront que quelques jours de session pour légiférer, et recueillir le soutien nécessaire, avant la suspension du Parlement la semaine suivante, et ce jusqu’au 14 octobre, à deux semaines seulement du Brexit. Durcissant le ton, Boris Johnson a menacé d’exclusion la vingtaine d’élus conservateurs « rebelles » qui pourraient voter avec l’opposition et a annulé une rencontre prévue, hier, avec ces derniers. Parmi ces « rebelles », figurent l’ancien ministre des Finances Philip Hammond, qui a exhorté dans une lettre le Premier ministre à répondre à leurs préoccupations devant la Chambre des Communes mardi. « Johnson est prêt à sacrifier sa majorité » au Parlement, qui ne tient qu’à une voix, affirme le quotidien The Guardian.
Selon le Sun, Boris Johnson pourrait même convoquer dès mercredi des élections, qui pourraient alors avoir lieu à la mi-octobre, avant un sommet européen prévu à Bruxelles.