Le recteur d’académie en visite au lycée Paul-Valéry
Dans le cadre de sa première rentrée dans l’académie de Nice, Richard Laganier est venu hier à la rencontre des élèves et personnels travaillant en Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis)
Pour sa première rentrée dans l’académie de Nice, le recteur, Richard Laganier – arrivé en avril – a tenu à se rendre au lycée Paul-Valéry de Menton. Afin d’observer comment se déroule l’accueil des élèves handicapés au sein de ce que l’on appelle, dans le jargon, une classe Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire). Accompagné de représentants de l’Éducation nationale et de politiques (parmi lesquels le maire de Menton et la députée de la circonscription), accueilli par les responsables du lycée – Pascale Monrosty et Jean-Sébastien Beugin – il a pu d’emblée constater que le projet d’école inclusive était déjà, ici, une réalité. Tout étant mis en oeuvre pour que les élèves handicapés se sentent bien dans l’établissement et progressent.
« Tirer le meilleur d’eux »
La coordonnatrice Ulis, Martine Marincola, explique qu’une telle unité consiste à « aider ces élèves à réussir ». Pour ce faire, un intérêt tout particulier est porté à l’ouverture culturelle et artistique. Via, notamment, des projets autour du théâtre mêlant jeunes en situation de handicap et lycéens de cursus traditionnel. Invitant à les faire se rencontrer. Et à changer – par la force des choses – le regard des autres adolescents sur les jeunes scolarisés en Ulis. L’infirmière de l’établissement, Claire Liebert, note cela dit qu’ils sont déjà « très bienveillants, ils les ont bien intégrés. Ils viennent même nous prévenir si l’un d’eux va mal ». Selon Martine Marincola, la réussite du dispositif de soutien repose par ailleurs sur « deux personnes précieuses » : les AVS (assistantes de vie scolaire) qui les accompagnent en classe. Et aident les professeurs à assurer une cohésion. L’une d’entre elles, Michelle, assure que « chaque jour est une leçon de vie. Je pensais que mon métier consisterait en un soutien scolaire. Ma fonction, en réalité, est celle d’un catalyseur du savoir délivré par le professeur. Il s’agit de stimuler les élèves, leur donner confiance, les aider à prendre de l’autonomie », souligne-t-elle. Son rôle ne consiste pas à répéter ce que vient de dire l’enseignant, mais bien à veiller à ce que l’élève ait compris. Et à l’accompagner lors des épreuves, dans un lien de confiance. « Dans ces situations-là, il s’agit de tirer le meilleur de lui pour qu’il puisse être considéré comme les autres », résume-t-elle, insistant sur le fait qu’il faut savoir travailler avec « l’intelligence du coeur ».