Une nouvelle directrice à l’Office de tourisme communautaire
Marie Garcin Zaiter vient de prendre ses nouvelles fonctions dans les locaux du palais de l’Europe à Menton. Depuis la ville centre, elle entend rayonner sur l’avenir touristique des quinze communes de la Carf
Varoise d’origine, Marie Garcin Zaiter est la nouvelle directrice de l’Office de tourisme communautaire Menton, Riviera & Merveilles depuis le 9 septembre dernier. Son parcours professionnel démarre il y a douze ans dans l’Est Var, où elle est d’abord nommée directrice de l’Office de tourisme de Roquebrune-sur-Argens, avant de prendre les rênes de l’Office de tourisme intercommunal Pays Mer Estérel. En 2015, changement radical d’ambiance et de... climat pour cette native de Toulon, qui prend la direction générale de l’Office de tourisme et des Congrès de Mulhouse ! Marie Garcin Zaiter est titulaire d’un DESS Affaires et commerces-tourisme depuis 2001 et d’un Master obtenu à Sciences Po Aix en 2015 en marketing territorial. Elle est désormais à la tête de l’Office de tourisme communautaire de Menton créé il y a tout juste deux ans. Après les débuts difficiles de la structure, cette jeune femme dynamique et curieuse – heureuse de s’être rapprochée de ses racines – nourrit de grandes ambitions pour développer le tourisme sur un territoire, où il peut se décliner sous de multiples formes. Deux maîtres mots résonnent dans son vocabulaire : richesses locales et authenticité. Rencontre.
Quelles sont vos premières impressions du territoire de la Riviera française ?
Je le découvre avec beaucoup de curiosité et d’intérêt et actuellement, je le parcours ! Il est riche en histoire et en patrimoine, avec de forts atouts en matière de tourisme. J’aime ce moment où je dois tout découvrir et ce regard neuf que je porte est important pour un professionnel du tourisme. Entre Monaco et l’Italie, entre terre et mer, des stations du littoral à la vallée des Merveilles, il est un petit écrin, où peuvent se pratiquer toutes formes de tourisme : balnéaire, culturel, sportif... Il y en a pour tous les goûts, peu de territoires offrent une telle palette touristique... Je vais m’attacher à restructurer l’Office de tourisme centralisateur, qui va permettre de revaloriser chaque commune de la Carf.
Comment ?
Pour le moment, je ne dévoilerai pas de stratégie touristique proprement dite, car il est trop tôt. Il me faut d’abord apprivoiser le territoire et présenter mes projets pour devant les élus communautaires, afin qu’ils soient validés.
Ce sera prêt pour la fin de l’année. Néanmoins, je peux déjà dire que nous travaillons sur l’élaboration de routes thématiques (comme, par exemple, les châteaux forts, le baroque, le cinéma, la préhistoire...) pour montrer toutes ces richesses à de nouvelles clientèles plus larges que le seul marché européen. Car il y a des lieux mythiques, comme la vallée des Merveilles et des petits bijoux méconnus. Je suis consciente que les petits villages sont en forte attente de pouvoir mettre en valeur leurs spécificités.
Justement, les élus des vallées
attendaient beaucoup de cette structure communautaire à sa création et certains ont été déçus. Comment allez-vous procéder pour retrouver leur confiance ?
D’abord, je vais travailler en relation étroite avec les huit bureaux d’information touristique que compte le territoire, et puis j’ai l’intention de rencontrer tous les maires des communes pour définir avec eux leurs attentes.
Vous avez déjà des pistes ?
Tout le haut pays est à développer, d’autant que les gens ont de plus en plus envie de destinations nature, car ils ont besoin de se déconnecter. On peut mettre en place des séjours organisés pour les groupes, contacter des agences de voyage spécialisées dans les randonnées, organiser sur place des Eductours...
C’est sûr, les randonnées existent déjà, mais on va voir comment on peut les améliorer en développant peut-être davantage le tourisme familial. Et ce qui me tient à coeur, c’est de trouver dans chaque commune, des experts, des passionnés, qui ont l’expérience des lieux, pour donner de bons conseils, de bons plans... Ils seraient en quelque sorte nos témoins pour jouer sur l’authenticité de nos petits villages...
Des exemples ?
Rencontrer un artisan qui ouvre les portes de son atelier, participer à des chasses aux trésors, assister à des fêtes de village, déguster des spécialités locales... Les gens sont aujourd’hui en quête d’authenticité.
Et sur un plan plus technique, comment souhaitez-vous travailler au coeur d’une structure fédératrice du tourisme ?
Nous devons mettre en place les outils d’une professionnalisation de nos équipes et des moyens pour être efficaces. D’abord, il s’agit d’élaborer un observatoire du tourisme sur notre secteur pour recueillir des statistiques et établir un système d’information touristique sur tout le territoire. Et que l’on travaille tous ensemble pour être en liaison permanente : nous devons parler d’une seule et même voix et avoir le même discours.
Depuis votre nomination, quelles sont vos priorités ?
Après avoir sorti cet été quinze cartes touristiques de chaque commune, nous travaillons sur un guide touristique, qui englobe toutes les communes de la Carf, et que nous pourrons présenter sur toutes nos opérations de promotion à destination des professionnels et des clientèles potentielles. Et puis, nous allons rendre plus performant le nouveau site internet de l’Office communautaire* qui a été lancé en juin dernier et est en cours de développement. On est en train de construire une identité commune visuelle avec un nouveau logo.
Enfin, nous devons être bien sûr présents sur tous les supports numériques et réseaux sociaux : Facebook, Instagram, You tube, etc. Créer des vidéos et des petits reportages, poster des articles... Car aujourd’hui % des réservations de séjour sont faites sur Internet !...
Il faut faire vivre le territoire. Pour moi qui suis de nature optimiste, je dirai que c’est un très beau challenge.
Il faut jouer sur l’authenticité de nos petits villages”
Nous devons parler d’une seule et même voix”