Marlène Schiappa prône une réflexion sur le port d’armes des hommes violents
Marlène Schiappa, hier, lors d’un point presse consacré au « grenelle » contre les violences conjugales a estimé que « les forces de l’ordre devraient pouvoir contrôler plus facilement si les hommes soupçonnés de violences conjugales possèdent une arme à feu, afin de réduire les risques de féminicide ».
« On a vu plusieurs cas de féminicides cette année qui montraient que, malgré les différentes plaintes, l’homme considéré comme violent avait toujours à sa disposition une arme, avec parfois des autorisations », a expliqué la secrétaire d’État en charge de l’égalité femmes-hommes. « C’est un sujet de préoccupation pour nous, sur lequel on doit pouvoir travailler », d’autant que l’arme à feu est le mode opératoire le plus fréquent dans les féminicides, avec 31,8 % des cas, a souligné Marlène Schiappa.
Des femmes de 71 ans tuées
Cette question, y compris un éventuel « retrait » du permis de port d’armes, pourrait être intégrée à la « grille d’évaluation du danger » dont doivent se doter les services de police et gendarmerie dans leurs procédures de réception des plaintes, a ajouté Marlène Schiappa. La secrétaire d’Etat a rappelé que les femmes victimes pouvaient aussi bien être jeunes qu’âgées. «Ilyaunpourcentage réel de femmes de moins de 30 ans, donc jeune, qui sont tuées par leur conjoint ou par leur ex-conjoint ». « La place des femmes plus âgées est aussi réelle », a-t-elle ajouté, précisant que « plus de 17 % des féminicides concernent des femmes de plus de 71 ans ».