Macron en Italie pour renouer des liens avec Rome
Après deux ans de dissensions sur ce sujet, Paris et Rome semblent à nouveau sur la même longueur d’onde. Le président français Emmanuel Macron et le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte se sont dits d’accord, hier, pour un «mécanisme automatique » de répartition des migrants, auxquels tous les pays de l’Union européenne devraient participer « d’une façon ou d’une autre », sous peine de « pénalités financières ».
Position commune sur les migrants
Ensemble, ils défendront au sein de l’UE « une position commune pour que tous les pays participent d’une façon ou d’une autre » à l’accueil « ou bien soient pénalisés financièrement », a expliqué Emmanuel Macron, venu à Rome pour une brève visite. Tous deux ont aussi réclamé une gestion « plus efficace » du renvoi dans leur pays d’origine des migrants qui n’ont pas droit à l’asile. Le dirigeant italien a souligné que l’Italie ne « laisserait pas les trafiquants décider des entrées sur le territoire », mais aussi jugé qu’il fallait « gérer ce phénomène », quand l’ex-ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, patron de La Ligue (extrême droite), refusait tout débarquement de migrants. Regrettant de son côté « l’injustice » vécue par les Italiens, Emmanuel Macron a répété que l’UE n’avait pas été suffisamment solidaire envers l’Italie. « La France est prête à évoluer sur ce point dans le cadre de la remise à plat des accords de Dublin », qui confient actuellement aux pays d’arrivée la charge du traitement des demandes d’asile, a-t-il dit.
Une amitié indestructible
Entre l’Italie et la France existe « une amitié indestructible » ,aencore assuré le président français, venu rétablir une entente francoitalienne dégradée après une année au pouvoir de la coalition formée par la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles (antisystème).