Deux concerts à Monaco pour une star du piano
Le grand pianiste russe se produira deux fois ce week-end : vendredi dans un récital pour piano seul, dimanche dans un concerto de Brahms, accompagné par le Philharmonique
La saison du Philharmonique de Monte-Carlo commence bien. Après le triomphe de Fantasia dimanche dernier, devant un auditorium comble, au Grimaldi Forum, un grand weekend de piano se prépare : on y entendra deux fois l’un des meilleurs pianistes internationaux actuels, le russe Nicolaï Lugansky. Vendredi, ce sera dans un récital pour piano seul, dimanche dans l’interprétation du monumental 2e concerto de Brahms, accompagné par l’orchestre monégasque. Les deux concerts (même celui de vendredi, sans orchestre) entreront dans le cadre de la saison du Philharmonique.
Du Debussy, du Franck, du Chopin, du Rachmaninov seront au programme du récital pour piano seul. De Debussy, c’est tout l’univers poétique et impressionniste que Nicolaï Lugansky fera frémir sous ses doigts, interprétant les Cloches à travers les feuilles ,la Lune descend sur le temple qui fut ou Poissons d’or. Dans Franck, il donnera l’impression de transformer son piano en orgue en jouant les somptueux Prélude, choral et fugue. Dans Chopin et Rachmaninov, Lugansky se laissera aller aux grands élans romantiques qui ont fait sa réputation en interprétant Barcarolle, Ballade et Préludes.
L’un des plus longs concertos
Dimanche, changement de répertoire : le pianiste virtuose russe sera entouré par le Philharmonique. Il se lancera sera ce dialogue titanesque entre piano et orchestre que constitue le grandiose 2e concerto de Brahms. C’est l’un des plus beaux… et plus longs concertos de l’histoire de la musique. Durée : près d’une heure.
Le concert sera dirigé par le chef d’orchestre d’Azerbaïdjan Fuad Ibrahimov, chef principal de la Nouvelle Philharmonie de Munich et de l’Orchestre de chambre de Bakou.
En plus du concerto de Brahms, le programme comportera cette oeuvre flamboyante que sont les Tableaux d’une exposition de Moussorgsky orchestrés par Ravel.
À l’origine, il s’agit d’une évocation au piano réalisée par le compositeur russe Moussorgsky de dix tableaux d’un de ses amis peintres. Ces tableaux évoquent des paysages : un vieux château, la campagne polonaise, le Jardin des tuileries à Paris et, pour finir, la Grande Porte de Kiev.
Maurice Ravel, l’auteur du célèbre Boléro, a orchestré cette oeuvre à la manière d’un feu d’artifice, introduisant au sein de l’orchestre des instruments aussi peu classiques qu’un saxophone ou des cloches d’église. Un piano de gala, un orchestre somptueux : beau weekend musical en perspective !