ET UNE, ET DEUX, ET TROIS MANIFS À MONACO
Plus de 650 travailleurs ont défilé hier dans les rues de Monaco pour la troisième journée de mobilisation de l’année. Les revendications sont les mêmes, ils affirment qu’ils ne lâcheront rien
Hier, plus de 650 salariés de la Principauté sont descendus dans la rue, pour la troisième fois depuis le début de l’année, pour réclamer un Smic à 2 250 € brut, la fin des licenciements sans motif et le maintien de la couverture des caisses sociales après le départ en retraite.
J’insiste bien, c’est la troisième mobilisation interprofessionnelle de cette année ! Ça fait bien longtemps qu’on n’a pas vu ça à Monaco. Peut-être même jamais ! » s’est exclamé Olivier Cardot, secrétaire général adjoint de l'Union des syndicats de Monaco (USM).
Ils étaient 670 salariés à défiler hier, selon la Sûreté publique. Ils étaient 600 en février dernier, et 800 en juin, selon les mêmes comptes. Trois mobilisations, comme autant de revendications principales. Voire historiques.
Ils réclament un salaire minimum à 2 250 euros brut, ce qui correspond à un « meilleur salaire pour vivre et se loger décemment dans une des régions les plus chères de France ».
Ils veulent également que les salariés qui partent à la retraite continuent de bénéficier de la couverture maladie des Caisses sociales de Monaco, y compris pour ceux qui n’ont pas les moyens d’habiter en Principauté. La troisième revendication, c’est l’abolition de l’article 6, qui permet le licenciement sans motif.
« Ces trois revendications, aujourd’hui, ne sont pas satisfaites. Et tant qu’elles ne le seront pas, nous continuerons les actions. Qu’ils nous entendent bien derrière les vitres au Ministère d’État, a tempêté Olivier Cardot. Encore une fois, vous avez répondu présents parce que la pression et la souffrance au travail sont intolérables. Parce que votre salaire est bloqué, parce qu’à la retraite, vous ne cessez de perdre du pouvoir d’achat, parce que vos emplois sont menacés. Pour que le gouvernement et le patronat se rendent compte qu’ils sont dans l’erreur de sous-estimer votre colère. »