« On ne retient pas les places d’honneur »
Le dernier Grand Prix, au Brésil, et l’improbable accrochage entre Charles Leclerc et Sebastian Vettel, a coûté très cher à Ferrari et sa troisième place au général au Monégasque, doublé par Verstappen. Échouer au pied du podium serait-il un crève-coeur ?
« Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas une fin en soi. Charles nous a tellement régalés toute la saison. C’est déjà monstrueux ce qu’il a réalisé en deux ans et avec un peu de recul on préfère y aller étape par étape », tranche Thierry Manni.
« La saison s’est bien passée et on veut toujours plus, Charles aussi, mais je n’ai pas d’attente particulière pour cette dernière course », avoue lui aussi Lorenzo, soulignant le « gain de performances » des Red Bull, qui plus est à l’attaque d’une piste d’Abu Dhabi calibrée pour leur donner des ailes.
« L’objectif sera réellement déterminé après les séances de qualification. C’est sûr qu’une troisième place serait top» , admet Arthur, vainqueur cette année du Grand Prix d’Hockenheim en lever de rideau des F.
« C’était ma première victoire en F, sortir de la voiture et voir Charles à mes côtés… c’était un rêve ! »
Convertis à la F
Cette fois, c’est à distance, depuis Monaco, que les proches de Charles retiendront leur souffle. Et ils ne seront pas les seuls.
« On essaye de se rassembler à chaque fois, mais les parents des potes suivent aussi maintenant et ils veulent qu’on reste avec eux », plaisante Guillaume, confirmant les propos de Charles lorsque le prince Albert II l’avait reçu au Palais princier : « Ça fait plaisir de voir que les Monégasques suivent de plus en plus la F » [lire nos éditions du septembre].
Et finir devant Vettel ? « Ce serait symbolique mais il ne faut pas en faire toute une histoire. Il y a eu des soucis des deux côtés, des mots à certains moments, mais que Charles finisse troisième, quatrième ou cinquième, de toute façon on ne retient pas les places d’honneur en sport. Ce que l’on retiendra ce sont les deux victoires à Spa et Monza et les sept pole positions. »
L’essentiel est ailleurs pour Thierry : « J’ai juste envie de lui dire que je l’aime et que nous sommes très fiers de lui. Qu’on pense très fort à ceux qui nous ont quittés… »