Gilette : une voiture suspecte gâche le marché de Noël
Démineurs et gendarmes de la brigade des recherches de Puget-Théniers sont intervenus hier matin au village où un véhicule suspect avait été signalé. Une fausse alerte, semble-t-il…
Toute menace a été écartée, mais la scène avait de quoi inquiéter. Hier matin, vers 10 h, alors que devait s’installer sur la place centrale du village un marché de Noël, un véhicule suspect a été signalé par un agent de sécurité. Une voiture en stationnement gênant, en piteux état, très sale, garée tôt le matin alors que tout accès était interdit en raison de l’installation des stands.
À l’intérieur : de nombreux sacs, deux téléphones portables et un GPS sur le tableau de bord, du matériel de branchement électrique et surtout un gros jerrican rouge sentant fort l’essence.
Curieux équipement également qu’une sorte de dôme sur le toit de la voiture, contenant une caméra vidéo…
Les gendarmes de la brigade des recherches de Puget-Théniers se sont rapidement rendus sur les lieux. Les démineurs ont neutralisé les parages, mettant en place un périmètre de sécurité, avant de s’assurer qu’il n’y avait aucun risque avéré.
Le bidon était vide. « Aucun système de mise à feu ni de matériel pouvant faire penser à la préparation d’une action de nature terroriste », nous a confirmé le procureur de la République, Xavier Bonhomme. Le propriétaire du véhicule serait un « Franco-Libanais décalé, assez déconnecté », selon la maire de Gilette, Patricia Demas, qui l’a vu se présenter en début d’après-midi. Explications confuses, trouble à l’ordre public, fausse alerte, vraie frayeur… L’individu était toujours entendu par les gendarmes, hier aprèsmidi. « Il n’a réapparu qu’après la fin des investigations », s’étonne Mme Demas en se félicitant que la voiture ait pu être enlevée peu avant 14 h, laissant place à l’animation de Noël initialement programmée.
Le marché et ses stands ont donc repris leurs droits, malgré une matinée gâchée pour tout le monde. Quant au propriétaire de la voiture suspecte, il devra, au minimum, répondre de captation d’images dans l’espace public sans autorisation : on ignore encore à quelles fins il avait équipé son toit d’un tel dispositif d’enregistrement.