Monaco-Matin

Groupe F comme frisson...

La France, championne du monde, affrontera l’Allemagne, pays hôte, et le Portugal, tenant du titre, dans un groupe F de tous les dangers. Cette fois, les Bleus de DD n’ont pas été épargnés

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Malchanceu­x au tirage de l’Euro2020, les Bleus sont tombés hier dans un groupe F ultra relevé au côté de l’Allemagne et du tenant du titre portugais, deux poids lourds du foot mondial qu’il faudra dompter à Munich et Budapest. Les champions du monde de Didier Deschamps voulaient éviter la Selecção de Cristiano Ronaldo, cinq fois Ballon d’or, et un déplacemen­t à Bakou, une des douze villes hôtes de l’Euro (12 juin-12 juillet 2020). Ils ont évité un long périple en Azerbaïdja­n mais ils ne pourront pas s’affranchir d’un bras de fer contre le champion d’Europe en titre, leur bourreau lors d’une finale perdue en 2016 dans leur jardin de Saint-Denis. Avant le tirage, Deschamps savait qu’une grosse nation du foot européen parmi l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie se dresserait sur son chemin. En effet, seul le parcours en qualificat­ions était pris en compte pour déterminer les têtes de séries et la France, comme le Portugal, n’en faisaient pas partie.

Mais «DD» pouvait espérer que la Selecçao, épouvantai­l du troisième chapeau, ne lui tombe pas dessus. Une situation à relativise­r toutefois, sachant que les quatre meilleurs troisièmes de groupe verront les huitièmes de finale.

« C’est une bonne nouvelle sur le plan logistique (en ce qui concerne) les adversaire­s, un peu moins», a réagi l’adjoint de Deschamps, Guy Stéphan, précisant que le camp de base des Bleus « devrait être à Clairefont­aine » en raison des courtes distances séparant Paris des deux villes hôtes.

France-Allemagne en entrée...

Les champions du monde français lanceront leur aventure le 16 juin dans l’Allianz Arena de Munich (70.000 places) face à leurs prédécesse­urs, sacrés en 2014 avant d’être piteusemen­t éliminés au premier tour de l’édition suivante.

Avant de décrocher sa couronne mondiale au Brésil, l’équipe de Joachim Löw avait coupé la route des Français en quart. Depuis, le rapport de force s’est inversé: la bande d’Antoine Griezmann a pris sa revanche en demi-finale de l’Euro2016, avant de prendre le dessus en 2018 durant la Ligue des nations (0-0 à Munich, 2-1 à Saint-Denis).

Mais la Nationalma­nnschaft retrouve petit à petit des couleurs, sous l’impulsion d’une attaque revigorée par les jeunes Brandt, Goretzka et Gnabry. Et après une campagne qualificat­ive quasi-parfaite, avec pour seul trou d’air une défaite contre les Pays-Bas (4-2), l’Allemagne revient dans le bal des prétendant­s. Les Bleus pourront compter sur leur contingent allemand pour apprivoise­r l’Allianz Arena de Munich, où évoluent Pavard, Hernandez, Tolisso et Coman, sous les couleurs du Bayern.

Portugal - France : les retrouvail­les

L’environnem­ent sera moins familier au stade Ferenc Puskas de Budapest (68.000 places), l’autre ville hôte du groupe. En revanche, l’adversaire portugais qu’ils y défieront sera loin d’être un inconnu, le 24 juin pour clore la phase de groupes. L’UEFA ne pouvait rêver d’une meilleure affiche pour sa phase préliminai­re, quatre ans après la finale de l’Euro-2016 qui avait opposé les deux nations. Depuis, les Bleus ont raflé la Coupe du monde, avant que le Portugal* ne s’adjuge la première édition de la Ligue des nations.

Sur les derniers mois, la dynamique penche plutôt en faveur des Français, seulement freinés par la Turquie. La campagne européenne du Portugal a été plus laborieuse avec 5 victoires, 2 matches nuls et 1 défaite. Pour connaître l’identité du 3e adversaire, il faudra attendre l’issue des barrages (voir page suivante).

Coup d’envoi de l’Euro le 12 juin à Rome avec un choc entre l’Italie et la Turquie.

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(Photos Epa) Cristiano Ronaldo, Antoine Griezmann et Toni Kroos ont rendez-vous.

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