L’OGC Nice bouge encore
Menés après seulement 20 minutes de jeu, les Aiglons ont trouvé les ressources pour renverser la partie et marquer 3 buts. Une première cette saison
Les poings levés de Cyprien, l’accolade d’Atal avec Coly, les sourires sur les visages, le moment de communion entre les joueurs et la Populaire Sud... ça faisait sept mois que l’équipe de Vieira n’avait pas marqué trois fois dans un même match de championnat, et une éternité que le public niçois n’avait pas quitté l’Allianz le coeur léger. La réception d’Angers avait pourtant toutes les caractéristiques d’un traquenard pour un Gym mal en points. Troisième de L1 au coup d’envoi, décomplexé et bien campé sur une défense hermétique depuis quatre matchs consécutifs, le SCO présentait un degré de confiance inversement proportionnel à celui des Aiglons. Le début de rencontre timide des locaux le démontrait, l’ouverture du score de Fulgini, au nez et à la barbe d’un Nsoki qui a confirmé les manques du Gym sur le poste de latéral gauche, compliquait un peu plus la donne après vingt petites minutes de jeu.
« Le scénario était compliqué psychologiquement. Prendre le premier but nous a plongés encore un peu plus dans le doute, acquiesçait Patrick Vieira. Ça nous a empêchés de prendre des risques
REACTIONS dans l’avant. » le jeu vers
Lusamba, Myziane : les choix gagnants de Vieira
Contesté par une grosse frange des supporters depuis quelques semaines, Vieira a renversé la partie grâce à ses choix hier. « C’est le mérite des joueurs » a tout de suite souligné le coach. Myziane Maolida n’avait plus été titularisé depuis le déplacement à Strasbourg, il est passeur décisif sur l’égalisation avant de claquer enfin son premier but en L1 sous le maillot niçois. Arnaud Lusamba avait quelque peu disparu des radars depuis son très bon début de saison, l’ancien Nancéien est impliqué sur les trois buts du Gym au bout d’un match plein dans l’investissement. « Mon rôle, ce n’est pas de leur faire plaisir. Ceux qui ont débuté le méritaient. Contre Lyon, on avait vu des choses intéressantes offensivement. Aujourd’hui on a encore vu du jeu, des mouvements, des buts beaux à voir. L’impatience et la malhonnêteté avaient précipité les critiques de l’extérieur », a ajouté Vieira, avant de balayer les rumeurs évoquant son départ avec une certaine animosité contre la presse. « Ce sont des choses que je ne peux pas contrôler. J’ai jamais dit que j’avais envie de quitter l’OGC Nice. (...) C’est un métier très compliqué. Aujourd’hui c’est Unai
Emery qui se fait virer, demain c’est peut-être moi...»
« L’Iceberg » frappe encore
Dolberg, lui, est imperturbable. Les coups des adversaires, les erreurs d’arbitrage, les passes hasardeuses des copains... Rien n’émeut le Danois. Même pas une première période où il n’a jamais été servi dans de bonnes conditions. Déjà auteur d’une déviation derrière la jambe d’appui de génie sur le second but, celui que l’on surnomme « l’Iceberg » a fait preuve d’un sang-froid glacial pour sceller la partie sur sa première réelle occasion de but. Ça fait quatre buts en dix matchs pour l’attaquant de niveau international qu’attendait le Gym depuis le départ de Balotelli. Reste à travailler les relations autour de lui pour que le serial buteur puisse frapper plus souvent. « Avec Dolberg et Ounas, on a deux joueurs qui ont énormément de qualités. On doit les trouver plus rapidement, ça fait partie des manques qu’il nous reste à améliorer », a conclu Vieira. Voilà déjà trois points de plus pour gagner en confiance et en sérénité avant un déplacement compliqué dans trois jours à Sainté.