La solidarité s’est mise en marche
Michel Dessus, président de la chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes, espère une visite du ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, en fin de semaine. Une demande a, en tout cas, été adressée en ce sens au ministère. « Le classement en calamité agricole ne devrait pas poser de problème, et le Département a déjà promis une aide d’urgence pour les exploitants touchés [lire page ci-contre, Ndlr] », souligne-t-il. Mais pour l’heure, il lui était, hier, encore difficile d’évaluer l’étendue exacte des dégâts et, donc, des aides adéquates. « L’épisode de ce dimanche a été moins violent que celui de la semaine précédente, mais nous devons faire face à des cultures inondées, des pertes de matériel, les serres de trois exploitants de la vallée de la Siagne ont été écrasées… Il est cependant prématuré de chiffrer précisément les dégâts et les besoins, avec par endroits quarante à cinquante centimètres d’eau qui empêchent de pénétrer dans les serres. »
Pelles, râteaux…
De son côté, la Croix-Rouge des Alpes-Maritimes est surtout en quête de bonnes volontés et d’outillage. « Nous n’avons pas spécialement besoin de vêtements, nous sommes déjà bien alimentés en la matière. En revanche, tous les bénévoles d’un jour qui peuvent venir donner un coup de main localement pour aider à nettoyer ou déblayer sont les bienvenus, y compris avec des pelles, des râteaux ou des gants, que nous fournissons mais qui s’usent vite. Les magasins spécialisés sont également invités à nous fournir des outils », précise son vice-président départemental, Damien Dos Santos.
La Croix-Rouge n’a pas lancé de souscription nationale en faveur des sinistrés du SudEst : « Ceux qui veulent donner peuvent le faire directement dans nos structures locales, ajoute Damien Dos Santos, l’argent collecté sera directement affecté à aider ceux qui ont subi des pertes en mobilier ou en électroménager. »
...et vêtements chauds
Pour leur part, les bénévoles du Secours populaire se sont en priorité rendus au-devant des sans-abri ce week-end, pour leur distribuer vêtements chauds, chaussures et chaussettes. « Dans un second temps, explique son secrétaire général Jean Stellitano, nous serons amenés à aider les personnes qui ont dû quitter leur domicile à se rééquiper en frigos ou machines à laver, quand les assurances leur appliquent souvent un taux de vétusté pénalisant. »
L’hiver pas encore entamé, le Secours populaire a par ailleurs déjà bien entamé son stock de vêtements chauds. « C’est pourquoi nous sommes preneurs de couvertures, habits chauds, chaussures, chaussettes et y compris sous-vêtements pour refaire notre stock » ,invite Jean Stellitano.