Pégomas : l’heure du bilan pour l’Unité de diététique
Les patients commençaient à regagner leurs chambres, hier matin, après une nuit mouvementée où une coulée de boue s’est abattue sur le bâtiment
N’ayant pas pu accéder au site dans la nuit de dimanche à lundi, les responsables de l’établissement n’ont pris l’ampleur des dégâts qu’au petit matin, hier.
« Nous n’avions aucune information et nous n’arrivions à joindre personne, confie Astrid Meyer, qui préside l’Unité de diététique avec son frère Alexandre. Tous les accès étaient bloqués, et c’était très frustrant de ne pas pouvoir se rendre sur place. »
Pour rappel, une coulée de boue a pénétré, dans la nuit de dimanche à hier, au premier étage du Mas des Mimosas. Ce bâtiment à flanc de colline contient un Ehpad, mais également un accueil de jour pour les personnes atteintes d’Alzheimer et une agence de services à domicile.
Le grand nettoyage
« Trois chambres ont été touchées seulement, mais par mesure de sécurité, l’ensemble des patients a été placé dans le bâtiment en face, qui est composé de l’Unité de diététique et d’une zone pour la convalescence à orientation gériatrique, explique Alexandre Meyer. Mais nous sommes déjà en train de réintégrer les patients au Mas des Mimosas. »
À l’extérieur, on peut voir comment la boue a dévalé la colline pour s’engouffrer ensuite dans les trois chambres qui ont été touchées de plein fouet. À l’intérieur, l’état des chambres laisse imaginer la violence du choc. Fenêtres éventrées, meubles retournés et murs arrachés, sans oublier la boue vaseuse qui a atteint le couloir de l’étage.
Hier, tout le monde était sur le pont pour un grand nettoyage. Les pompiers sont également venus vérifier le système de sécurité incendie et contrôler l’ensemble du bâtiment. Les électriciens remettaient l’installation en conformité, et le système informatique de
une des gérantes du restaurant pégomassois. Nous étions inquiètes tout de même après l’épisode du weekend précédent, et nous avons surveillé toute la journée. »
Lors des intempéries du 23 novembre, l’eau a entièrement envahi la terrasse du restaurant pour atteindre la route et s’arrêter à la première marche du bâtiment principal.
En quelques minutes, tout le mobilier avait été emporté. Les tables dressées pour le service du midi n’avaient pas fait un pli et tout avait été détruit. « J’en parlais avec le propriétaire des lieux et il m’a avoué n’avoir jamais vu ça en 60 ans, indique Valérie Chevallier.
Si le sol est en bon état, il va falloir reconstruire en utilisant des matériaux plus solides. »