« Une punition pour nos propres familles »
Guillaume Rose a une approche très différente de celle des dix-neuf conseillers nationaux qui ont voté en faveur de la proposition qui porte à ans le nombre d’années de noces nécessaire pour demander la nationalité monégasque par mariage.
« À mes yeux, pour la première fois, nous assistons avec cette loi à la naissance d’un mouvement qui à long terme pourrait déstabiliser notre communauté. (...) Cette loi commence par se déguiser en lutte contre le mariage de complaisance. (...) Pourtant, le passage de cinq à dix ans pour l’acquisition de la nationalité par mariage, pour les hommes comme pour les femmes, (...) avait déjà très largement contribué à résoudre ce problème. (...) Pendant vingt ans, un conjoint de Monégasque, même noblement égalisé dans ses droits par toutes les vertus de nos lois, comme c’est l’intention de la majorité Primo du Conseil National, ne pourra par exemple pas voyager dans les mêmes conditions que son conjoint ou ses propres enfants, pour de simples questions de visa. Pendant dix ans, c’est sans aucun doute le prix à payer pour éviter les éléments exogènes mal intentionnés ; pendant vingt ans, ça s’apparente à une punition pour nos propres familles. »
Et d’évoquer les perspectives d’une population augmentée de % de plus d’ici . « Il n’y aura donc eu aucune alternative à notre mode actuel de vie ? C’est juste impossible. (...) Il est évident que nous sommes ici dans un archaïsme. Pire, une uchronie des plus hasardeuses. (...) Cette proposition de loi, qui aboutit à nous limiter, est, je le crois fermement, non pas le moyen d’assurer la préservation du modèle monégasque, mais au contraire le tout premier pas qui recherche notre réduction, et donc à terme notre disparition. Cela, je ne saurais l’admettre. »