Assistants d’eurodéputés MoDem : Sylvie Goulard mise en examen
L’ex-eurodéputée MoDem Sylvie Goulard a été mise en examen vendredi pour détournement de fonds publics dans l’affaire des emplois présumés fictifs des assistants de députés européens, une enquête qui lui a coûté sa place dans la nouvelle Commission européenne.
Sylvie Goulard, actuellement numéro trois de la Banque de France, a été mise en examen pour « détournement de fonds publics » à l’issue de son audition au tribunal de Paris.
La Banque de France a assuré que « sa fonction de vice-gouverneure » de l’institution monétaire n’était « pas remise en cause » à ce stade, en invoquant le « respect de la présomption d’innocence ». L’ancienne députée européenne (2009-2017) fait partie de la quinzaine de personnes convoquées depuis mi-novembre par les juges d’instruction du pôle financier du tribunal, qui cherchent à déterminer si des collaborateurs parlementaires ont été rémunérés par les fonds du Parlement européen alors qu’ils étaient en réalité affectés à d’autres tâches pour le parti centriste. Le président du MoDem François Bayrou est pour sa part convoqué vendredi. Sylvie Goulard est mise en cause dans cette affaire notamment pour l’emploi d’un de ses assistants parlementaires, Stéphane Thérou. Cet été, elle avait accepté de rembourser au Parlement européen 45 000 euros, une somme correspondant à huit mois de salaire de M. Thérou, pour lequel elle n’avait pas pu fournir « de preuve de travail ». Le 30 août, le Parlement européen avait clos la procédure la concernant.
MoDem, LFI et FN sur la sellette
Le MoDem n’est pas la seule formation politique dans le viseur de la justice pour des emplois présumés fictifs au Parlement européen.
Des enquêtes similaires ont ainsi été ouvertes pour La France Insoumise (LFI) et pour le Front national (FN) devenu désormais RN, dans laquelle une vingtaine de personnes, dont Marine Le Pen, ont été mises en examen.