Monaco-Matin

DÉVASTÉS

■ Frappée à deux reprises en huit jours par de violentes intempérie­s, la Côte d’Azur constatait hier l’ampleur des dégâts, surtout à l’ouest du départemen­t. ■ Chez les sinistrés, la colère s’ajoute à l’épuisement. ■ Le Var pleure ses morts. A Grimaud, u

- CH. P.

Huit morts en dix jours dans le Var, trois dans les Bouches-duRhône, et une douzième victime hier dans les Alpes-deHaute-Provence, sans oublier une disparue varoise. C’est le terrible bilan humain (et encore provisoire) des intempérie­s qui ont frappé la région les 23-24 novembre et 1er décembre.

À peine remis des inondation­s de la semaine précédente, des sinistrés ont à nouveau subi les foudres de la météo, au sens propre comme au sens figuré. Quelque 2 000 foyers étaient encore privés d’électricit­é hier soir dans notre départemen­t.

L’eau boueuse, terrifiant­e, a fini par se retirer sous un soleil radieux, lundi après-midi, laissant derrière elle un spectacle de désolation dans certains quartiers de Mandelieu-la-Napoule, de Cannes-La Bocca, de Villeneuve­Loubet ou de Pégomas. Deux week-ends successifs, le ciel est tombé sur la tête des Azuréens, dont certains sont au bord de la crise de nerfs. Chacun avait la crainte de revivre la dévastatio­n d’octobre 2015 et ses vingt victimes.

Une population de plus en plus à l’écoute

Pour éviter les drames, les pouvoirs publics (préfecture, mairies, sapeurs-pompiers…) ont multiplié les messages d’alerte via des sirènes hurlantes, des messages sur les réseaux sociaux et les médias. « Restez chez vous », a ordonné le préfet Bernard Gonzalez à une population encore trop indiscipli­née aux yeux des spécialist­es de la sécurité civile, mais qui semble de plus en plus à l’écoute.

Le postulat est simple : moins les habitants sont dehors, moins ils sont exposés au risque. La stratégie s’est révélée payante : aucune victime n’est à déplorer sur le territoire du départemen­t. Et cela ne tient peut-être pas que du miracle.

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