Une chaîne humaine de Nice à Cuneo pour sauvegarder le train
De Nice à Cuneo – en passant par les Paillons, la Bévéra et la Roya – ils se sont donné la main. Pour que perdure le lien qui les unit tous : le chemin de fer.
Hier, dans toutes les communes traversées par la ligne Nice-Breil-Cuneo, les usagers et amoureux du train se sont réunis pour s’opposer à la «mortlente» de l’axe, pourtant essentiel pour l’économie et la vie quotidienne dans les vallées concernées.
Au lendemain d’une réunion à Rome
« Dernière ligne droite avant une fermeture programmée à très brève échéance… Qu’on se le dise ! C’est maintenant qu’il faut sortir dans la rue ! Demain il sera trop tard », écrivait comme dernier mot d’ordre la Cuneo Nizza Unisce, sur sa page Facebook, une heure avant la mise en place de la chaîne humaine. Élus et habitants ont répondu présent, conscients que le nombre de trains affrétés sur la ligne va toujours decrescendo, à l’image de la (très) faible vitesse imposée sur certains tronçons.
La veille de la mobilisation s’était tenue une énième Commission intergouvernementale (CIG) pour l’amélioration des liaisons francoitaliennes dans les Alpes du
Sud, à Rome. Pas de réelle nouvelle, sinon que les Italiens seraient prêts à reprendre l’exploitation de cette ligne.
Sur son compte Twitter, la conseillère régionale Laurence Boetti-Forestier – présente à la CIG – expliquait avoir demandé, avec les représentants des régions Piémont et Ligurie, que la ligne soit inscrite « dans un réseau global transfrontalier ». Afin de bénéficier de financements européens. Car dans ce dossier complexe, un constat simple s’impose : l’argent reste le nerf de la guerre. Nous reviendrons plus en détail sur cette mobilisation dans l’édition de demain.