Toulon : l’équipage du sous-marin Suffren prêt à monter à bord
Ils ont hâte de monter à bord du Suffren. Pour l’heure, le sous-marin nucléaire d’attaque de dernière génération est encore à Cherbourg. Alors, les 65 membres de l’équipage suivent une formation pointue à l’école de navigation sousmarine de Toulon. Un processus qui s’achève à la fin de la semaine. Le Suffren a pour vocation de remplacer les sous-marins de classe Rubis, entrés en service dans les années 1980. Équipé de nouvelles technologies, il pourra naviguer plus loin, plus vite, plus longtemps et plus discrètement. Mais ce nouveau degré technologique nécessite une formation particulière.
Mise en situation
L’école toulonnaise dispose de plusieurs simulateurs, exactes représentations des postes de pilotage, de la conduite de la chaufferie nucléaire et des systèmes de combat du sous-marin. À l’intérieur, des murs d’écrans tactiles affichent des images et des graphiques complexes. Boutons, vannes, manomètres, tout y est reproduit à l’identique. Trois instructeurs mettent le personnel en situation. Dans ce scénario, le Suffren a pris en chasse un autre sous-marin, sans se faire détecter. Il s’agit, pour l’équipage, de produire de l’information en relevant un maximum de données, ce qui permettra au commandement de prendre les meilleures décisions.
Des caméras permettent aux instructeurs de suivre chaque geste des sous-mariniers.
Par ailleurs, l’un des simulateurs est particulier. Le poste de pilotage, par soucis de réalisme, a été monté sur vérins hydrauliques. La cabine bouge, suivant les mouvements décidés par le sous-marinier aux commandes. « Au terme de ces six semaines de formation, les équipages doivent être capables de gérer des situations complexes » explique le capitaine de corvette Laurent. Avec ses hommes, il embarquera à bord du nouveau navire dès lundi prochain, pour effectuer des essais. En mer cette fois. Le Suffren rejoindra ensuite Toulon, son port d’attache, avant l’été 2020.