MAIN DANS LA MAIN POUR LE BIEN COMMUN
Élus et gouvernement se sont réjouis d’oeuvrer dans le même sens lors de l’ouverture des débats autour du budget primitif de l’État. Tous s’accordent aussi sur la nécessité de simplifier le décompte de l’argent public.
Difficile d’être plus consensuel ! Stéphane Valeri et Serge Telle se sont réjouis mutuellement du travail accompli ensemble. Passées quelques tensions (on se rappelle celles portant sur les appartements domaniaux en 2018 avant le Plan national au logement, puis celle sur les nuisances des chantiers lors du budget rectificatif il y a deux mois), le président du Conseil national et le ministre d’État ont eu des échanges très cordiaux, plutôt même chaleureux, hier soir, lors du lancement des séances publiques en vue du vote du projet de loi du Budget primitif de l’État le 19 décembre prochain.
« Nous avons la même volonté de servir l’intérêt général et de rechercher le bien-être de la population, a souligné Stéphane Valeri après la réponse du ministre au rapport de Balthazar Seydoux. Nous avons la même lecture des institutions et des rôles du Gouvernement princier et du Conseil national. Certes, par notre nature respective, nous ne serons jamais identiques dans nos approches, mais complémentaires. C’est aussi la force de nos institutions, qui nous amène ensemble à trouver pour notre pays les meilleures solutions. Il y a aura donc toujours des débats, même parfois contradictoires. C’est très sain. Mais ces échanges peuvent et doivent se faire dans un climat serein, un climat de respect mutuel. »
Mettre un terme à la dégradation de la qualité de vie et maîtriser la conduite des chantiers publics constituent deux des priorités du Conseil national. Lors du Budget rectificatif le 10 octobre dernier, les nuisances avaient fait l’objet de moult interventions d’élus ; élus qui, majoritairement, avaient très largement voté contre cette ligne budgétaire dédiée aux chantiers publics.
Limiter les nuisances sonores
Hier soir, Stéphane Valeri changeait radicalement de ton. « Nous sommes très satisfaits, Monsieur le Ministre, de toutes les mesures que vous confirmez ou que vous annoncez ce soir ». En deux mois, le gouvernement aura su trouver les réponses attendues.
Le Ministre a effectivement annoncé hier : «Je réitère l’engagement d’implanter des dispositifs antibruit sur tous les chantiers, de tout mettre en oeuvre pour éviter qu’ils pénalisent la circulation sur les axes majeurs, de poursuivre les contrôles et enfin d’abaisser le volume sonore autorisé en extérieur pour la Darse Sud dans les tout prochains jours. »
Et encore : « Comme vous pouvez le constater, chaque chantier fait l’objet d’une attention particulière de la part des Services, pour limiter les nuisances sonores. Ce sujet est majeur. Il mobilise tous les agents et Services concernés. »
Mais ce sont, aussi et entre autres, de nouvelles conditions de délivrance des permis de construire qui porteront sur la limitation des nuisances sonores, une nouvelle unité spécifique créée au sein de la Sûreté Publique pour fluidifier le trafic et contrôler le bruit des voitures et des motos,...
, millions d’euros consacrés au logement
Comme l’explique Serge Telle, « ce budget primitif 2020 est un budget de réalisations et d’amplification de nos actions. » Car en parallèle aux mesures « antinuisances », le vaste Plan National pour le Logement des Monégasques est lancé avec « la somme sans précédent de 174,5 millions d’euros consacrée au logement en 2020. Ce Plan est en ordre de marche et nous ne pouvons que nous en féliciter.
Concrètement, pratiquement 280 logements auront été attribués entre 2019 et fin 2020. Je rappelle qu’au total plus de 900 logements neufs seront livrés d’ici à la fin de 2023. »
Ainsi, par exemple, le Grand Ida promet d’être un très beau projet pour tous : belles prestations pour les occupants, crèches pour les familles, espaces verts et fontaines pour tous. Plus qu’un immeuble, c’est un projet de ville. Et le gouvernement assure que les délais seront respectés. Livraison : premier trimestre 2023. Et tout cela en conservant, selon le ministre d’État, « l’excellente santé de nos finances publiques. » « Il est important de souligner que le cap est tenu, et qu’il restera le même en 2020. »