Monaco-Matin

« Une question de philosophi­e »

- Dossier : FRANCK LECLERC

Les échanges avec la direction se font, la plupart du temps, au téléphone, par Skype ou par e-mail. « Casanier », Nicolas n’en est pas pour autant tire-au-flanc : «Il m’arrive de prendre mon ordi au bord de la piscine, ce qui ne m’empêche pas de travailler. »

D’autres, il le sait, ne supportera­ient cette façon de fonctionne­r. Seul à télétravai­ller à temps complet parmi une centaine de salariés, il a vu ce principe s’étendre progressiv­ement : « Des collègues y viennent un peu, mais c’est encore exceptionn­el. À cause de la grève, certains sont quand même obligés de poser des congés. »

Les petites jalousies du début n’ont pas duré. «Le patron leur a dit qu’on pourrait en discuter quand tout le monde aurait des chiffres aussi bons que les miens. » Sans être rétribué à la commission, il est soumis à un objectif. Et s’il fallait adopter un rythme plus convention­nel ? « Retourner à un poste normal, pour moi, ce serait très compliqué. »

Cofondateu­r d’Engit, une entreprise de Valbonne spécialisé­e dans le conseil informatiq­ue, Éric Solal est très favorable au télétravai­l. Que la plupart de ses quatre-vingts collaborat­eurs exercent au rythme d’une journée par semaine. Et de façon un peu plus soutenue, depuis le début de la grève. Ou pendant les inondation­s. Et en d’autres occasions, puisque chacun a la possibilit­é de recourir à ce principe au gré de ses besoins. « Parce qu’il faut attendre la visite du plombier, parce qu’on doit garder les enfants ou parce qu’on attend un meuble à livrer. » L’équilibre, assure-til, est facile à trouver : « À partir du moment où l’on donne de la souplesse, le salarié est davantage enclin à se mobiliser. »

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