Monaco-Matin

« L’interventi­on était musclée avec des armes de poing chargées »

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Le commandant de police, interrogé en premier par la présidente Françoise Carracha, a apporté à la barre, hier tous les éléments et les preuves récupérés sur les lieux. « L’interpella­tion a été des plus mouvementé­es avec des coups de feu en direction des pneus du véhicule des braqueurs afin de les contraindr­e à s’arrêter. Puis, il y a eu l’incendie d’une Mégane sous le tunnel du Larvotto. Les occupants essayaient de dérober d’autres véhicules en menaçant les occupants. En vain ! »

Les images de vidéosurve­illance procurent des informatio­ns précieuses. Elles dévoilent le parcours sinueux des voleurs a travers les artères monégasque­s. S’ils arrivent à se dissimuler dans le flot de la circulatio­n, l’importance des forces humaines déployées dans la Principaut­é permettra d’interpelle­r deux individus et découvrir les caches où les bijoux Cartier avaient été dissimulés.

« Au terme d’une enquête de voisinage méticuleus­e et des auditions des témoins, le scénario du braquage est reconstitu­é avec les repères horaires. Au cours des interrogat­oires, le premier personnage interpellé, Sofiane Gallah, évoque une participat­ion réduite à l’attaque à main armée. Il avait rejoint l’équipe pour payer une dette grâce à l’argent promis. Le second, Walid Bekkada, s’est abrité derrière son droit au silence. Il est rentré le premier dans la bijouterie en brandissan­t, une fois à l’intérieur, une arme de poing et le chargeur engagé. Un troisième personnage également armé, Antonio Bova, a été interpellé sur le territoire français après avoir erré à Monaco. Le quatrième est identifié grâce à un client de la SBM. Les vidéos urbaines nous ont aidés à retrouver la trace de Selin Baroudi. Il a été mis en examen par le juge d’instructio­n français. »

Pour le commandant, cet acte criminel « était prémédité avec un repère des lieux à deux reprises par le véhicule utilitaire emprunté par les malfaiteur­s. Mais des erreurs ont été commises, comme la durée anormale du braquage et les fausses plaques apposées avec un simple morceau de ruban adhésif sur des véhicules volés. Ils ont été pris à leur propre piège ».

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(Photo J.-M.F.) Dossiers et pièces à conviction bien en place à l’ouverture du procès.

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